La solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 8 lettres et commence par la lettre M CodyCross Solution â pour LA LONGITUDE A POUR RĂFĂRENCE CELUI DE GREENWICH de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "LA LONGITUDE A POUR RĂFĂRENCE CELUI DE GREENWICH" CodyCross CitĂ© du futur Groupe 992 Grille 3 2 1 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS CitĂ© du futur Solution 992 Groupe 3 SimilairesExaminonsquelques uns de ces instruments et pour en voir plus avec plus de prĂ©cision consultez le diaporama annoncĂ© au dĂ©but. ÂMais si Greenwich est connu, c'est aussi grĂące Ă l'expression GMT que tout le monde emploie, cela signifie : Greenwich Mean Time, ou temps moyen de Greenwich ou Zulu Time pour les militaires ÂIl a Ă©tĂ© remplacĂ© par le temps moyen Voici toutes les solution Celui de Greenwich est le plus connu. CodyCross est un jeu addictif dĂ©veloppĂ© par Fanatee. Ătes-vous Ă la recherche d'un plaisir sans fin dans cette application de cerveau logique passionnante? Chaque monde a plus de 20 groupes avec 5 puzzles chacun. Certains des mondes sont la planĂšte Terre, sous la mer, les inventions, les saisons, le cirque, les transports et les arts culinaires. Nous partageons toutes les rĂ©ponses pour ce jeu ci-dessous. La derniĂšre fonctionnalitĂ© de Codycross est que vous pouvez rĂ©ellement synchroniser votre jeu et y jouer Ă partir d'un autre appareil. Connectez-vous simplement avec Facebook et suivez les instructions qui vous sont donnĂ©es par les dĂ©veloppeurs. Cette page contient des rĂ©ponses Ă un puzzle Celui de Greenwich est le plus connu. Celui de Greenwich est le plus connu La solution Ă ce niveau meridien Revenir Ă la liste des niveauxLoading comments...please wait... Solutions Codycross pour d'autres langues Limportance du mĂ©ridien de Greenwich est double. En 1884, il devient Ă la fois une rĂ©fĂ©rence internationale pour le positionnement sur la terre (mesure des longitudes) et une rĂ©fĂ©rence de temps. Avant 1884, le temps de rĂ©fĂ©rence Ă©tait le temps solaire (quand le soleil est au point culminant de la journĂ©e, il est midi heure solaire). Toutefois ce temps varie en fonction de la Please verify you are a human Access to this page has been denied because we believe you are using automation tools to browse the website. This may happen as a result of the following Javascript is disabled or blocked by an extension ad blockers for example Your browser does not support cookies Please make sure that Javascript and cookies are enabled on your browser and that you are not blocking them from loading. Reference ID 2a280698-20a4-11ed-8ca3-4b726e6c6b44
CeluiDe Greenwich Est Le Plus Connu Solution , voici le mot correct pour rĂ©soudre ce niveau. RĂ©ponse Celui De Greenwich Est Le Plus Connu. MERIDIEN. La source Solution Mots Les niveaux peuvent varier Ă mesure que le jeu les mĂ©lange. Entrez votre question dans le champ de recherche ci-dessous pour trouver la solution . Du mĂȘme niveau. Anglicisme DĂ©signant Un
Introduction Sorti en 1954, le film se dĂ©roule dans une cour dâimmeuble oĂč se croisent des histoires pour le seul plaisir du voyeur qui sommeille en chacun d'entre-nous. Dans ce classique du maĂźtre du suspense, un photographe-reporter, immobilisĂ© par un plĂątre, sâennuie dans la torpeur de lâĂ©tĂ© new-yorkais et passe le plus clair de son temps Ă regarder par la fenĂȘtre ce qui se passe dans lâimmeuble quasi en huis clos, dans un dĂ©cor unique, "FenĂȘtre sur cour" questionne la position du regardant-regardĂ©. Hitchcock plaçant le spectateur dans la position du voyeur."We have become a race of peeping-toms", "Nous sommes devenus une race de voyeurs" affirme dĂšs le dĂ©but du film lâinfirmiĂšre qui vient chaque jour masser le photographe immobilisĂ© dans son appartement. Car câest bien de cela dont il sâagit, une sorte de jeu de chat et de souris, que le rĂ©alisateur nous offre en nous obligeant encore plus Ă affirmer notre place de spectateur de film, Ă©crit par John Michael Hayes, met en scĂšne James Stewart dans le rĂŽle du photographe et Grace Kelly dans celui de sa petite en 1954, le film est prĂ©sentĂ© Ă la Mostra de Venise et nominĂ© quatre fois aux Oscars. Il figure dans le classement de lâAmerican Film Institute des 100 films qui ont fait lâhistoire. Affiche du film "FenĂȘtre sur cour", 1955. [Paramount Pictures, Patron Inc, Collection Christophel] L. B Jefferies, dit Jeff, est un photographe de presse qui sâest cassĂ© la jambe en faisant un reportage sur un circuit voilĂ coincĂ© dans un fauteuil roulant, dans son appartement new-yorkais de Greenwich Village. Câest lâĂ©tĂ©. Il fait trĂšs chaud. Son logement donne sur une petite cour de plusieurs le monde a les fenĂȘtres ouvertes. LâĂ©tĂ© crĂ©e ainsi une promiscuitĂ© pas inintĂ©ressante pour notre photographe qui sâennuie. Jeff passe donc son temps Ă observer ses voisine danseuse passe ses journĂ©es Ă s'entraĂźner. [Collection Cinema / Photo12 - AFP]Parmi les locataires, il y a au rez-de-chaussĂ©e, CĆur Solitaire, une vieille fille qui se dĂ©sespĂšre de vivre seule. Au premier, une jeune danseuse qui fait ses exercices, au troisiĂšme un reprĂ©sentant de y a aussi un musicien, un couple de jeunes mariĂ©s, un couple sans enfant, avec un petit chien et un couple dont le mari, Lars Thorwald, semble sous la coupe de sa les personnages secondaires, soit tous les voisins, sont importants. Ils mĂšnent tous leur vie, avec ses hauts et ses bas, sous lâĆil attentif de James est ami avec une sĂ©duisante jeune femme, Lisa Fremont. Elle veut lâĂ©pouser. Lui est plutĂŽt sceptique. Un jour, Jeff ne voit plus apparaĂźtre la femme de Thorwald. Il se met Ă imaginer que le mari a assassinĂ© sa femme en la coupant en ne le croit, jusquâau jour oĂč le petit chien des voisins qui fouillait les plates-bandes est retrouvĂ© mort. Les preuves sâaccumulent contre Thorwald. Jeff envoie alors Lisa farfouiller chez le voisin pour trouver des preuves de lâassassinat et le forcer Ă se dĂ©voiler. >> A voir la bande-annonce du film en anglais Contenu externe Ce contenu externe ne peut pas ĂȘtre affichĂ© car il est susceptible d'utiliser des cookies. Pour voir ce contenu vous devez autoriser les cookies. Autoriser les cookies Pour Ă©crire le scĂ©nario de "FenĂȘtre sur cour", Hitchcock s'inspire de lâidylle naissante entre Ingrid Bergman et Robert Capa alors que ce dernier est photographe de plateau sur son film "Les EnchaĂźnĂ©s", en 1946. Le rĂ©alisateur rattache Ă cette idylle un rĂ©cit quâil pioche dans une nouvelle Ă©crite en 1942 par William Irish, sous le pseudonyme de Cornell aime le théùtre et ses situations. Câest pourquoi il collabore avec John Michael Hayes, rĂ©alisateur et scĂ©nariste, accessoirement excellent adaptateur radiophonique de comĂ©dies et de piĂšces Ă suspens. Hayes travaille seul sur le script, ne rencontrant Hitchcock que sporadiquement. Plus tard, au moment du tournage, les deux hommes reprendront plan par plan tout le film. "FenĂȘtre sur cour" est le 40e film dâAlfred Hitchcock. Historiquement, il apparaĂźt Ă un moment charniĂšre de lâhistoire du cinĂ©ma. La tĂ©lĂ©vision a envahi les foyers amĂ©ricains et la frĂ©quentation des salles de cinĂ©ma est en berne au dĂ©but des annĂ©es 50. Hollywood a peur. Plusieurs studios mettent la clĂ© sous la porte, pendant quelques mois au moins. Warner Bros, par exemple, ferme quatre mois au dĂ©but de chasse aux sorciĂšres, cette fameuse chasse aux communistes, secoue Ă©galement Hollywood, privant la Mecque du cinĂ©ma de nombreux talents taxĂ©s de communistes. Le code Hays, le code de la morale fait Ă©galement des ravages. On ne peut pas montrer tout ce quâon veut, comme on veut. La censure est de mise. Alors pour compenser le dĂ©sintĂ©rĂȘt du public, Hollywood propose des grands spectacles pĂ©plums notamment, mais aussi des comĂ©dies, des drames romantiques, des films dâ les studios veulent imposer la 3D. DĂ©jĂ . Un procĂ©dĂ© tridimensionnel qui sâimpose en 1952 Ă Hollywood pour se terminer deux ans plus tard, car personne nâaime voir les films en trois dimensions. Pour pouvoir filmer en 3D, on doit utiliser une camĂ©ra qui fait presque la taille dâune piĂšce, une machine gigantesque, presque immobile. Le patron de la Warner Bros, Jack Warner, voulant Ă tout prix sauver sa maison de production, impose ce systĂšme Ă ses pourquoi, quand Hitchcock se remet au travail en 1954 pour "Dial M for Murder" "Le Crime Ă©tait presque parfait", il est obligĂ© de tourner en Hitchcock a rĂ©alisĂ© plus de 50 longs-mĂ©trages durant sa carriĂšre. [Archives du 7eme Art / Photo12 - AFP]Alfred Hitchcock dĂ©teste cette contrainte technique qui l'angoisse au point qu'il perd 10 kilos pendant la semaine consacrĂ©e au meurtre de lâhĂ©roĂŻne. "Le crime Ă©tait presque parfait" sort finalement en deux a envie maintenant de faire autre chose. "La seule chose qui lui permit de garder son calme pendant le tournage du "Crime Ă©tait presque parfait" fut son travail prĂ©paratoire sur "FenĂȘtre sur cour". Il mâen parlait tout le temps", se souvient Grace Kelly. "Il me dĂ©crivait avec beaucoup dâenthousiasme et de dĂ©tails le dĂ©cor fabuleux de ce film. Il me parlait des gens que lâon verrait dans leurs appartements, de leurs petites histoires, comment ils apparaĂźtraient comme de vĂ©ritables personnages".Car oui, câest cela quâHitchcock a en tĂȘte. La tĂ©lĂ©vision met Ă mal le cinĂ©ma. QuâĂ cela ne tienne, il fera un film de grand Ă©cran qui proposera plein de petits Ă©crans Ă regarder, des fenĂȘtres sur la vie des autres, du tout-en-un. Dans "FenĂȘtre sur cour", James Stewart devient lâalter ego dâHitchcock, un photographe immobilisĂ© Ă la suite dâun accident. La chaise roulante ressemblant alors au fauteuil du Kelly et James Stewart sont les deux acteurs principaux du film. [Paramount Pictures / Patron Inc / Collection ChristopheL - AFP] Avec son tĂ©lĂ©objectif, il observe ses voisins, vus dans lâĂ©cran rectangulaire de leur fenĂȘtre. Il leur donne des noms et imagine lâhistoire de leur vie. Exactement comme le fait un rĂ©alisateur. James Stewart est un simple spectateur qui viole lâintimitĂ© dâautrui par son regard en mĂȘme temps quâorganisateur du dispositif qui va interprĂ©ter cette rĂ©alitĂ©, permettant de dĂ©couvrir sâil y a eu voisin a-t-il tuĂ© sa femme? [Collection Cinema / Photo12 - AFP]"FenĂȘtre sur cour" Ă©nonce que le cinĂ©ma est par essence voyeurisme. Et quâest-ce qui ressemble Ă un voyeur immobilisĂ©, rivĂ© Ă son siĂšge, condamnĂ© Ă une vision bloquĂ©e? Un spectateur dans un cinĂ©ma!LâintĂ©rĂȘt du film tient Ă lâingĂ©niositĂ© et lâutilisation du tĂ©lĂ©phone et du tĂ©lĂ©objectif. Il tient Ă©galement dans lâopposition entre les scĂšnes muettes de la maison dâen face et le bavardage incessant qui se passe dans lâappartement. Les bruits se mĂȘlent aux dialogues, la musique les lie."FenĂȘtre sur cour" parle de voyeurisme mais aussi de mariage. Le personnage jouĂ© par Grace Kelly veut absolument se faire Ă©pouser par le photographe. Lui est plus que face Ă ses fenĂȘtres, il observe une vieille fille, des jeunes mariĂ©s amoureux, un couple qui nâa pas eu dâenfants et donc qui chouchoute son chien, jusquâau couple dont le mari a potentiellement assassinĂ© sa femme. Toutes sortes de facettes du mariage. "FenĂȘtre sur Cour" mâa satisfait par sa structure, car câest un condensĂ© du traitement subjectif. Un homme regarde, voit, rĂ©agit. VoilĂ comment sâĂ©labore un processus mental. "FenĂȘtre sur cour" tout entier est un processus mental restituĂ© par lâimage". En tĂȘte dâaffiche du film, on trouve James Stewart et Grace Kelly. L'actrice amĂ©ricaine qui deviendra princesse de Monaco est nĂ©e en 1929. ElevĂ©e en Ă©cole catholique, elle dĂ©bute au théùtre Ă 21 ans oĂč son jeu et sa prĂ©sence sur scĂšne s'ajoutent Ă une classe et une beautĂ© naturelle. Elle tourne dans quelques sĂ©ries puis dans "Mogambo" de John Alfred Hitchcock qui la remarque et la fait jouer dans "Le crime Ă©tait presque parfait" en 1954. Entre elle et le rĂ©alisateur, le courant passe bien. Selon les dires du rĂ©alisateur, elle est lâactrice la plus coopĂ©rative quâil eut jamais connue, lâactrice principale Kelly dans une tenue pour le film "FenĂȘtre sur cour". [Paramount Pictures / Patron Inc / Collection ChristopheL - AFP]Grace Kelly est surprise quand son agent la contacte pour lui dire quâon lâattend pour des essayages sur "FenĂȘtre sur cour", car Hitchcock ne lui avait rien dit. Elle doit jouer le rĂŽle dâun mannequin venu des beaux quartiers. Son personnage est fait pour ĂȘtre regardĂ©. MĂȘme si elle nâa dâyeux que pour le personnage incarnĂ© par Stewart et que Stewart nâa dâyeux que pour la cour de l'immeuble. Câest Edith Head, collaboratrice privilĂ©giĂ©e dâHitchcock, qui travaille sur les costumes de Grace Kelly. Mais derriĂšre elle, Hitchcock porte une attention quasi maniaque aux chacun des costumes, il sait expliquer ses choix. Pourquoi tel style, telle couleur. Un vert pĂąle pour une scĂšne, de lâor pour une autre, une mousseline blanche encore. Pour incarner le personnage du photographe, Alfred Hitchcock engage James Stewart, un acteur emblĂ©matique du cinĂ©ma amĂ©ricain. NĂ© en 1908, il a 46 ans au moment du tournage. Il a dĂ©jĂ travaillĂ© avec Alfred Hitchcock sur "La Corde"et sera son acteur fĂ©tiche sur "LâHomme qui en savait trop", puis sur "Vertigo".Dans "FenĂȘtre sur cour", le personnage de James Stewart doit incarner une sorte de double du rĂ©alisateur Ă lâĂ©cran. Il en fait donc un photographe. Ce qui est intĂ©ressant Ă©galement dans "FenĂȘtre sur cour", et Hitchcock le prĂ©cise bien dans les entretiens quâil donne Ă François Truffaut, câest que le dialogue nâest quâune partie du film. Il fait partie dâun tout et Ă aucun moment ne doit remplacer ce que le dĂ©cor, un son, un accessoire ou une image pourrait raconter."FenĂȘtre sur cour" prĂ©sente la particularitĂ© dâĂȘtre un formidable film sonore. Pour le rĂ©alisateur, le dialogue est un bruit parmi dâautres, un bruit qui sort de la bouche des personnages et dont les actions et les hasards racontent une histoire visuelle. La cour est un bain sonore, saturĂ©, urbain, plein de rumeurs, de promiscuitĂ©s portĂ©es par lâair chaud de cet Ă©tĂ©. On peut non seulement regarder, mais aussi Ă©couter "FenĂȘtre sur cour". Et ce nâest pas paradoxal. Câest du Hitchcock tout Hitchcock et l'un de ses acteurs fĂ©tiches, James Stewart. [Paramount Pictures/ Collection ChristopheL - AFP] Le travail sur le dĂ©cor du film est exceptionnel. Il y a des dĂ©fis techniques de taille. Et pas quâau sens figurĂ©. Dans une atmosphĂšre de Greenwich Village, les 31 appartements que James Stewart dĂ©couvre depuis sa fenĂȘtre ainsi que la cour sont reconstruits en studio. Douze sont mĂȘme intĂ©gralement meublĂ©s et Ă©clairĂ©s. Le dĂ©cor est Ă©norme et compliquĂ©. Hitchcock en vĂ©rifie lui-mĂȘme la construction. Il est tous les jours sur le plateau. Ce dĂ©cor unique se rĂ©vĂšle ĂȘtre lâun des plus grands jamais Ă©laborĂ©s Ă la oui, entre "Le Crime Ă©tait presque parfait" quâil a rĂ©alisĂ© pour Warner Bros oĂč il nâĂ©tait pas content des contraintes techniques imposĂ©es, Hitchcock a changĂ© de maison de production. Et il fait bien. Sâil accusait un coup de mou au dĂ©but de lâannĂ©e 1954, le voilĂ complĂštement lui-mĂȘme, plus enthousiaste que jamais, les batteries rechargĂ©es. Il pourra entamer la pĂ©riode la plus crĂ©ative de sa carriĂšre."Le tournage de "FenĂȘtre sur cour" se dĂ©roula merveilleusement bien, confiera James Stewart. Le dĂ©cor de chaque partie du film Ă©tait si bien conçu et Hitchcock se sentait si bien avec tous les participants que nous croyions tous Ă sa rĂ©ussite". >> A Ă©couter l'Ă©mission "Travelling" consacrĂ©e Ă ce film Archives du 7eme Art / Photo12 - AFP Travelling - PubliĂ© le 13 janvier 2019 Le film sort le 1er aoĂ»t 1954 aux Etats-Unis et le 22 aoĂ»t reprĂ©sente lâAmĂ©rique Ă la Mostra de Venise. En 1955, "FenĂȘtre sur cour" est nominĂ© aux Oscars pour le meilleur rĂ©alisateur mais ne reçoit rien. John Michael Hayes reçoit nĂ©anmoins le prix Edgar-Allan-Poe du meilleur critique et le public adorent le film qui devient une rĂ©fĂ©rence incontournable de lâart hitchcockien et du travail du suspense.Lessolutions pour la dĂ©finition LE PLUS CONNU Ă L'ĂCRAN EST CELUI DE CLAIRE pour des mots croisĂ©s ou mots flĂ©chĂ©s, ainsi que des synonymes existants. Accueil âąAjouter une dĂ©finition âąDictionnaire âąCODYCROSS âąContact âąAnagramme Le plus connu Ă l'Ă©cran est celui de Claire â Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. Recherche - Solution. Recherche - DĂ©finition
S ur un chemin que les scĂ©nographes de lâexposition ont recouvert de sable, en cet aprĂšs-midi de fĂ©vrier 2022, Georges, 65 ans, met Ă nouveau ses pas dans ceux de son cher oncle dĂ©funt, lâartiste Josep Bartoli . Dans cet Ă©troit passage du rĂ©el au figurĂ©, des dizaines de dessins de Josep Bartoli sont prĂ©sentĂ©es sur les murs en planches de bois, en ouverture du parcours qui lui est consacrĂ© au MĂ©morial du camp de Rivesaltes PyrĂ©nĂ©es-Orientales. Ils Ă©voquent les baraques des camps dâinternement du Roussillon, au dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale. Georges, bien quâil les connaisse parfaitement, est Ă nouveau saisi par lâintensitĂ© de ces croquis en noir et blanc, reprĂ©sentant des foules de rĂ©fugiĂ©s espagnols en exil, affamĂ©s, Ă©puisĂ©s par des jours de marche dans ce Sahara du Midi » quâest la Catalogne cĂŽtĂ© français. CâĂ©tait lâĂ©poque de la Retirada, la retraite » pour ces rĂ©publicains battus par les franquistes. InternĂ©s par les Français, ils montrent, sur ces dessins de Josep, leurs corps dĂ©charnĂ©s et regards dĂ©sespĂ©rĂ©s derriĂšre les barbelĂ©s. Pour la premiĂšre fois, une grande partie des Ćuvres de Josep Bartoli sont rĂ©unies en un seul lieu . Car sa veuve, Bernice, vient dâeffectuer une importante donation au MĂ©morial. RemuĂ© par tous ces souvenirs, Georges veut revoir la maison familiale du vieux Perpignan, Ă une dizaine de kilomĂštres de Ă©picerie de ses parents, rue Saint-Jacques, Georges se souvient de ce jour de 1976, alors quâil nâavait que 19ans . Toute la famille attend dans lâarriĂšre-boutique, lâarrivĂ©e de Josep, le fameux tiet de America» lâoncle dâAmĂ©rique, en catalan. Celui-ci revient pour la premiĂšre fois, depuis son dĂ©part dâEurope en 1942. Le jeune homme sâattend Ă voir dĂ©barquer une sorte de John Wayne. Peut-ĂȘtre mâoffrira-t-il une moto? Il paraĂźt que lĂ -bas, en AmĂ©rique, il gagne trĂšs bien sa vie grĂące Ă ses dessins», songe-t-il alors avec espoir. Mais quelle dĂ©sillusion lorsquâenfin Josep passe le pas de la porte menu, petit, un visage taillĂ© Ă la serpe, lâartiste nâa rien dâun cow-boy!Il est mĂȘme accompagnĂ© de sa femme Bernice, une jeune intellectuelle new-yorkaise avec laquelle il sâest mariĂ© en 1969 . FrĂšres, sĆur et neveux Ă©changent en catalan jusque trĂšs tard dans la nuit, maniant la dĂ©rision comme une arme de haute prĂ©cision mĂȘme dans les pĂ©riodes tragiques traversĂ©es durant la guerre dâEspagne, la famille Bartoli a toujours choisi de rire plutĂŽt que de pleurer. SĂ©parĂ©s depuis prĂšs de trenteans, ils Ă©voquent leur jeunesse barcelonaise, avant la Retirada de fĂ©vrier1939. LâannĂ©e oĂč tout a basculĂ© pour la famille et pour lâEspagne. Ă la suite de ces premiĂšres retrouvailles familiales, lâoncle Josep multiplie les passages Ă Perpignan . Il occupe rĂ©guliĂšrement la chambre mansardĂ©e situĂ©e juste Ă cĂŽtĂ© du labo de Georges, alors apprenti photographe. AdhĂ©rent aux Jeunesses communistes, celui-ci commence Ă piger pour des publications du Parti communiste, pour Midi libre, puis pour lâAFP et LâHumanitĂ© . Jour aprĂšs jour, Josep raconte sa guerre dâEspagne Ă son neveu tandis que celui-ci prend des clichĂ©s du peintre au travail. Lâartiste Ă©voque son engagement dĂšs le 18 juillet 1936 alors quâil a 26 ans, dans les rangs des rĂ©publicains. Il raconte les combats armĂ©s, mais aussi ses activitĂ©s syndicales menĂ©es avec les dessinateurs de presse barcelonais⊠Lorsque Barcelone tombe aux mains des fascistes, fin janvier 1939, il faut fuir en France. Le 14 fĂ©vrier, Josep passe la frontiĂšre Ă pied, en pleine montagne, Ă LamanĂšre, le village le plus au sud de la catalogne Josep tourne lentement les pages du carnet de croquis quâil a conservĂ© depuis cette Ă©poque-lĂ un carnet rempli en secret, qui lui a permis de poursuivre son Ćuvre de rĂ©sistance . Ces Ă©bauches Ă©taient son oxygĂšne, sa maniĂšre de rĂ©sister Ă la duretĂ© des sept camps du Roussillon dans lesquels il a Ă©tĂ© internĂ©. On y lit lâindĂ©cence et la violence des gardiens, la douleur sur les visages des femmes et des enfants. Cette terrible expĂ©rience des camps a radicalisĂ© Josep qui a utilisĂ© le dessin comme arme contre la barbarie et les tragĂ©dies de la guerre. Il frĂŽlera la mort Ă plusieurs reprises, contractant le typhus en 1939, puis sautant dâun train qui le conduisait Ă Dachau en 1942, lorsque les Allemands se mettent Ă vider les camps du Roussillon par la dĂ©portation. Il a fallu Ă nouveau fuirâŠGrĂące Ă tous ces rĂ©cits, Georges se reprĂ©sente facilement son oncle, enfin parvenu Ă trouver un havre de paix de lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique, en 1943, Ă Mexico, dans le quartier de CoyoacĂĄn . Il reconstitue la lumiĂšre, aveuglante en cette fin de matinĂ©e et, assis sur un banc, Josep qui observe les couleurs de la rue, dâune Ă©clatante beautĂ©. Autour de lui, lesvendeurs ambulants et les musiciens sâaniment dĂ©jĂ . Josep se met en marche vers la maison de la peintre Frida Kahlo, la Casa Azul, situĂ©e Ă quelques pas. Chez Frida, Josep retrouve plusieurs compagnons dâexil, comme chaque semaine. Depuis le dĂ©but de la guerre dâEspagne, le Mexique a accueilli 20 000opposants au rĂ©gime de Franco, accordant la naturalisation Ă la majoritĂ© dâentre eux. Le gouvernement espagnol est aussi en exil dans ce pays qui a connu la rĂ©volution il y a peu de temps. DĂšs son arrivĂ©e au Mexique et comme dans un geste de survie artistique, Josep a libĂ©ré» tous les personnages contenus dans son carnet. Ils ne demandaient quâĂ surgir femme agressĂ©e par un gardien au corps de singe, enfant pris de folie et homme affamĂ© agenouillé⊠Tous ces fantĂŽmes tĂ©moignent de la douleur des camps dâinternement et de lâĂ©loignement du pays natal. Un Ă©diteur de Mexico a reconnu immĂ©diatement la puissance de ces dessins. Campos de concentracion 1939-194⊠est publiĂ© en 1944, accompagnĂ© de textes de son ami, le journaliste MolinsiFĂĄbrega. Josep dessine pour la revue Mundo, rassemblant des trotskistes, des militants du Poum*, des anarchistes et des socialistes. Mais il peine Ă gagner sa vie, et songe Ă tenter sa chance aux Ătats-Unis. En 1946, lâartiste arrive Ă NewYork avec un grand projet en tĂȘte passer du noir et blanc Ă la couleur, du dessin Ă la peinture. Dans lâĂ©picerie perpignanaise de son frĂšre Salvador, des cris de joie Ă©clatent aprĂšs le passage du facteur . Georges descend les escaliers en trombe, car il sait ce que cette excitation signifie une lettre de lâoncle Josep estampillĂ©e ByAir Mail» vient dâarriver des Ătats-Unis. Eltiet Ă©crit Ă sa famille trĂšs rĂ©guliĂšrement depuis le dĂ©but des annĂ©es1950. Les frĂšres Bartoli entretiendront toute leur vie une Ă©troite relation Ă©pistolaire. Au fil des annĂ©es, Josep raconte ses travaux de dessinateur pour la revue Holiday et la conception de dĂ©cors de films pour les studios de Hollywood. Mais lorsque le sĂ©nateur McCarthy lance la chasse aux sorciĂšres», Josep figure sur sa liste noire comme ennemi politique de lâ lui est dĂ©sormais interdit de travailler pour le cinĂ©ma, il se tourne vers la publicitĂ©, trĂšs rĂ©munĂ©ratrice . InstallĂ© dans le quartier de Greenwich Village, Ă NewYork, il sâest liĂ© aux peintres Pollock et de Kooning, en pleine pĂ©riode dâĂ©closion de lâexpressionnisme abstrait. Dans le silence de son atelier, il a continuĂ© de peindre, exprimant, souvent avec un humour grinçant, ses indignations et son antifranquisme. Josep ne cessera dâailleurs jamais dâintervenir publiquement sur des sujets politiques, soutenant les socialistes dâEurope, dĂ©fendant la cause des femmes dans une sĂ©rie de toiles, et dĂ©nonçant le sort des opprimĂ©s aux Ătats-Unis dans son ouvrage CalibĂĄn . Ces Ćuvres sont Ă son image en exil, fortes et . Sur le tapis roulant de lâaĂ©roport, les bagages dĂ©filent lentement sous les yeux des passagers en provenance de NewYork. Parmi eux, le frĂȘle Josep, 67ans, sâĂ©lance pour saisir au vol une immense valise noire marquĂ©e dâun point blanc. Ma valise est une armoire, explique-t-il Ă son amie JoĂ«lle Lemmens, lui qui ne cesse de voyager Ă travers le monde. Son itinĂ©raire favori, Ă partir de cette annĂ©e-lĂ , ira de NewYork oĂč il rĂ©side, Ă Mexico oĂč il a toujours de chers amis, puis Ă Perpignan pour voir son frĂšre Salvador et son neveu Georges, et enfin aboutira Ă Palafrugell, la petite ville catalane oĂč JoĂ«lle vit avec son mari, Floreal Radresa, beau-fils de lâancien rĂ©publicain et socialiste catalan Enric Adroher Gironella», trĂšs liĂ© Ă Josep. JoĂ«lle est restauratrice dâĆuvres dâart et Floreal est peintre. Dans la petite voiture qui les emmĂšne tous les trois Ă travers la Catalogne espagnole, Josep ressent un vĂ©ritable choc tant le pays, qui sâest enfin libĂ©rĂ© du joug franquiste, a changĂ©. Avec le jeune couple, Josep retrouve le goĂ»t de sa terre natale longues balades sur la charmante plage de Calella de Palafrugell, repas savoureux pris dans des bouis-bouis et conversations Ă bĂątons et Floreal seront encore Ă ses cĂŽtĂ©s lors de sa premiĂšre grande exposition en Catalogne, Ă Terrassa en 1984, organisĂ©e grĂące Ă Jaume Canyameres, un autre ami de la famille . Mais pour Josep, le retour dĂ©finitif en Catalogne espagnole sâavĂšre impossible. Trente-six ans de dictature ont effacĂ© les combattants rĂ©publicains de la mĂ©moire officielle. Sous Franco, lâĂ©puration politique des villes et des campagnes a menĂ© 100 000Espagnols dans les camps de travaux forcĂ©s et 27 500personnes ont Ă©tĂ© fusillĂ©es. Vivants mais exilĂ©s pour toujours, Josep et Salvador ne se sentiront jamais Ă leur place en Espagne pour y construire une nouvelle vie. Le pays nâa plus besoin dâeux. En 1989 pourtant, Josep fera don Ă la municipalitĂ© de Barcelone de 118dessins sur le thĂšme de la guerre, de lâexil et des camps dâinternement. Des Ćuvres visibles aujourdâhui dans lâexposition organisĂ©e au MĂ©morial de Rivesaltes. Face au pan de mur exposant quelques photographies intimes de Josep Bartoli, Georges fixe en silence les belles mains noueuses de son oncle sur le clichĂ© quâil a pris quelques jours avant la mort de Josep, en 1995, Ă NewYork . Cependant, câest aprĂšs sa disparition, lors de lâinventaire quâil a Ă©tĂ© chargĂ© de mener dans lâappartement new-yorkais, quâil a dĂ©couvert toutes ses peintures. Georges a Ă©tĂ© tout de suite fascinĂ© par lâintensitĂ© qui se dĂ©gage des toiles, tel ce grand format aux tons bleus et ocre, intitulĂ© Solitud . ConstituĂ©e de collages de minuscules morceaux de tissus et de coupures de presse, cette Ćuvre exprime lâirruption de lâactualitĂ© politique au cĆur de lâatelier du peintre. Josep y dĂ©voile lâintimitĂ© de son atelier. Les peintures touchent profondĂ©ment Georges qui dĂ©cide de les faire sortir de lâombre, ressentant, en tant quâexilĂ© de seconde gĂ©nĂ©ration, la nĂ©cessitĂ© vitale Ă transmettre lâĆuvre et les engagements de son oncle Nous sommes les fils du silence de nos pĂšres. La responsabilitĂ© de notre gĂ©nĂ©ration, câest de rĂ©habiliter ces histoires tues», finira mĂȘme par Ă©crire le photographe dans Laretirada, un rĂ©cit mĂ©moriel dont lâartiste Aurel sâinspirera pour son film dâanimation Josep en 2020. Sans relĂąche, Georges poursuit sa mission de transmission, racontant lâexil de Josep dans les Ă©coles, aux enfants et aux petits-enfants des rĂ©publicains qui constituent aujourdâhui un tiers de la population des PyrĂ©nĂ©es-Orientales. Sur le dernier exemplaire de Campos de concentracion, offert par Josep Ă son neveu, lâartiste avait apposĂ© cette dĂ©dicace Pour Georges, ce document âphotographiqueâ qui, peut-ĂȘtre un jour, contribuera Ă briser lâefficace conspiration du silence.»* Poum Parti ouvrier dâunion marxiste.>>> Ă lire aussi sur Depuis la Retirada, Toulouse lâEspagnole La bio La couverture de La Retirada, photographies de Georges Bartoli et rĂ©cit de Laurence Garcia, Ăd. Actes Sud BD, 168 p. ; 18,30 âŹ. Le film Josep, le film dâanimation dâAurel librement inspirĂ© de la vie de Josep, sorti en salles en 2020 a reçu le CĂ©sar du meilleur film dâanimation lâannĂ©e suivante. Disponible en DVD. L'exposition Josep Bartoli. Les couleurs de lâexil », jusquâau 19 septembre 2022 au MĂ©morial du camp de Rivesaltes. Renseignements ou 04 68 08 39 70 .