Lefœtus à 7 mois de grossesse. À votre 7e mois de grossesse, le fœtus poursuit son développement bien au chaud dans votre ventre. Il est bien proportionné et continue à bouger régulièrement. Mais ses gesticulations ne sont pas coordonnées : elles ressemblent plus à des spasmes qu‘à de réels mouvements.. également, Quel est le poids normal d’un fœtus ?
Bonjour 🙂 ! Ce nouvel article prolonge les deux précédents consacrés aux verbes Chercher et Trouver. Il concerne donc pour l’instant les énigmes 530 et 780. La poésie } Du latin poesis » , issu du grec poiêsis » – action de faire » . Sens modifié au milieu du XIVe siècle art de la fiction littéraire » . } La poésie est un genre littéraire très ancien, aux formes variées, écrites généralement en vers mais qui admettent la prose et qui privilégient l’expressivité de la forme ; les mots disant plus qu’eux-mêmes par leur choix sens et sonorités et leur agencement rythmes, métrique, figures de style. } Le verbe poiein » grec ancien signifie faire, créer » . Le poète est donc un créateur, un inventeur de formes expressives, ce que révèlent aussi les termes du Moyen-Âge trouvère et troubadour. Le poète, héritier d’une longue tradition orale, privilégie la musicalité et le rythme, d’où, dans la plupart des textes poétiques, le recours à une forme versifiée qui confère de la densité à la langue. } Le poète recherche aussi l’expressivité par le poids accordé aux mots comme par l’utilisation des figures de style et au premier chef des images et des figures d’analogie, recherchées pour leur force suggestive. L’Antiquité Dans l’Antiquité grecque, toute expression littéraire est qualifiée de poétique, qu’il s’agisse de l’art oratoire, du chant ou du théâtre tout fabriquant de texte » est un poète comme l’exprime l’étymologie. Première expression littéraire de l’humanité, utilisant le rythme comme aide à la mémorisation et à la transmission orale, la poésie apparaît d’abord dans un cadre religieux et social en instituant les mythes fondateurs dans toutes les cultures, que ce soit avec l’épopée de Gilgamesh IIIe millénaire avant en Mésopotamie, les Védas et le Ramayana indiens, la Poésie dans l’Égypte antique, la Bible des hébreux, L’Iliade et L’Odyssée des grecs, ainsi que L’Énéide des latins. Source Wikipédia – Poésie » L’une des caractéristiques de la poésie orale est qu’elle contient des formules, des répétitions de mots, en particulier des épithètes et des phrases stéréotypées, parfois des lignes et des paragraphes entiers, qui permettent au poète, qui les a préalablement mémorisés, de réciter sur-le-champ un poème à la demande. Source Dictionnaire de l’Antiquité, Robert Laffont, poésie orale » Les premiers ouvrages de la littérature grecque, les poèmes homériques, furent d’abord composés et transmis oralement. Même lorsque l’alphabet phénicien fut adopté pour transcrire le grec, au VIIIe siècle avant la tradition orale survécut. Dès la fin du VIIe siècle avant les ouvrages en prose, plus difficiles à mémoriser que la poésie et qui auraient difficilement survécu par transmission orale, ont dû être transcrits. Ce serait le tyran athénien Pisistrate qui aurait ordonné, au milieu du VIe siècle avant de transcrire par écrit le premier texte homérique. Les textes écrits ne commencèrent à se répandre que vers le Ve siècle avant époque à laquelle se diffusèrent les œuvres des philosophes et historiens primitifs, des poètes étudiés dans les écoles et peut-être des poètes tragiques. C’est également l’époque où le commerce des livres vit le jour, rendant possible la constitution de bibliothèques par des particuliers. La bibliothèque d’Aristote au Lycée fut le modèle qui servit, au IIIe siècle avant à la fondation de la bibliothèque d’Alexandrie. C’est aux travaux des bibliothécaires et érudits alexandrins que l’on doit de posséder aujourd’hui nombre de textes et commentaires scholies de la littérature grecque classique. Les manuscrits qui parvenaient à Alexandrie provenaient de copies effectuées avec plus ou moins de soins, si bien que beaucoup d’entre eux recélaient des erreurs et des modifications des textes originaux. La tâche des érudits alexandrins était de restituer, dans la mesure du possible, les textes dans leur forme originale, de les classer par catégories et de rédiger des commentaires portant sur les caractéristiques linguistiques, littéraires ou sur le contexte antique. La restitution d’un texte selon l’original posait des problèmes de conventions orthographe et un problème d’interprétation car les textes étaient rédigés en continu, sans séparations. Il en fut ainsi bien au-delà de l’époque hellénistique, puisque ce n’est qu’au Moyen-Âge que fut introduite une séparation nette entre les mots. Les accents, invention hellénistique, ne furent de même couramment utilisés qu’à partir du Moyen- Âge. La ponctuation était rudimentaire et très peu usitée ; dans les pièces de théâtre par exemple, les changements d’interlocuteurs étaient indiqués par un trait horizontal placé au début du vers ou par un comma Musique – intervalle très petit », source de nombreuses erreurs. Source Dictionnaire de l’Antiquité, textes antiques, transmission des. » Dans la mythologie grecque, l’inspiration poétique est incarnée par les Muses, dont le nom signifie à la fois parole » et chant » . Filles de Zeus et de la Titanide Mnémosynè la Mémoire, les neuf Muses, conçues au cours de neuf nuits d’amour, forment un chœur conduit par Apollon, le dieu musical surnommé d’ailleurs pour cela le Musagète. Éducatrices, inspiratrices, médiatrices entre le dieu et le poète , elles incarnent la parole poétique et la mémoire de l’aède. Elles permettent au poète d’accéder à la connaissance des exploits des héros et, par son chant, de les révéler. Les poètes sont ainsi dans un état d’enthousiasme ; littéralement, ils ont le dieu theos en eux -en et deviennent comme des messagers. C’est pourquoi les poètes n’ont pas besoin de la vue ; Homère, même aveugle, reçoit ce don des Muses et peut, par son inspiration, faire vivre la mémoire des héros dans ses épopées. L’Odyssée commence, comme beaucoup de chants poétiques, par une invocation aux Muses, qui soufflent » l’inspiration du récit. Source Lexique des symboles de la mythologie grecque, PUF Le poète archaïque grec Hésiode est le premier à les nommer et a peut-être lui-même inventé leurs noms. Selon lui, il y en a neuf ; au début de la Théogonie, il raconte, en un passage célèbre, comment elles lui ont accordé le don de poésie et la connaissance du passé, récit qui a influencé les poètes ultérieurs lorsqu’ils essaient d’expliquer comment leur vient l’inspiration poétique. Le siège originel du culte des Muses se situe en Piérie, près du mont Olympe en Thessalie, et sur le mont Hélicon en Boétie d’où leur nom de Piérides ou d’Héliconiennes, mais il existe des cultes mineurs dans toute la Grèce. À l’époque romaine, chaque Muse représentait un art particulier } Calliope la poésie épique ;} Clio l’histoire ; } Euterpe le jeu de la flûte et la poésie lyrique ; } Melpomène la tragédie ; } Therpsichore la danse chorale et le chant ; } Érato la lyre et la poésie lyrique ; } Polymnie les hymnes aux dieux et la pantomime ; } Uranie l’astronomie ; } Thalie la comédie et la poésie bucolique. La musique mousikè » – art des Muses » fait partie intégrante de la vie grecque ; c’est un élément essentiel de tous les événements religieux publics, des banquets et des réunions en société. Les concours musicaux faisaient partie de beaucoup de grands jeux, en particulier des jeux Pythiques …. Presque toutes les formes de poésie grecque étaient accompagnées traditionnellement par un type de musique. Les principaux instruments de musique étaient la lyre, lyra ou kithara cette dernière est une forme plus élaborée de la première, et ce qu’on appelle la flûte, aulos. La lyre était surtout employée pour accompagner la poésie lyrique. Les épopées homériques étaient chantées ou récitées avec une lyre. La flûte était l’instrument habituel pour accompagner le dithyrambe forme de chœur chanté en l’honneur du dieu Dionysos et les chœurs tragiques ou comiques. Contrairement à la Grèce, la musique à Rome n’est pas un élément essentiel de l’éducation aristocratique, et d’une manière générale la musique en tant qu’art, tout comme les musiciens, étaient considérés avec un léger mépris ; ceux-ci s’étaient très tôt organisés en guildes collegia » pour se protéger mutuellement. Cependant, l’importance de la flûte tibia, semblable à l’aulos grec dans les cérémonies religieuses est prouvée …. La musique de la flûte accompagnait les prières, les sacrifices, les défilés triomphaux au Capitole, les processions au Circus Maximus et les cortèges funèbres. Source Dictionnaire de l’Antiquité, Muses » ; musique » L’assonance latine Le type d’assonance appelé allitération, souvent employé de manière ostentatoire et sans art, est un élément courant dans la poésie latine à ses débuts. Mais à l’époque de Virgile, elle finit par être employée avec beaucoup de subtilité et pour un effet émotionnel. L’oreille romaine semble avoir apprécié la répétition judicieuse de terminaisons semblables dans les passages les plus enflammés d’un discours, un aspect de l’assonance manié avec plus de subtilité par les poètes. Cet usage se transforme facilement en une sorte de rime que l’on remarque parfois dans la poésie à toutes les époques, mais utilisée délibérément dans les hymnes scandés, à partir du Ve siècle après et avec une grande beauté dans les chansons profanes médiévales. Source Dictionnaire de l’Antiquité, assonance » Les temps mérovingiens C’est au VIe siècle que l’on voit ainsi poindre les traditions médiévales et que s’opère la jonction entre notre littérature et les lettres antiques ; Antiquité qu’il ne faut évidemment pas restreindre à l’Antiquité classique et dans laquelle les grands écrivains sacrés, Augustin, Jérôme, Ambroise, puis Boèce, ont déjà créé une littérature originale ; les derniers écrivains que l’on peut appeler gallo-romains ont bénéficié de leur apport et ont participé à ce courant. Et la Gaule est devenue la France. Les Barbares que Sidoine Apollinaire 430 – 486, homme politique, évêque et écrivain gallo-romain voyait approcher avec inquiétude – ces Barbares n’ont qu’un désir continuer les traditions de leurs vaincus ; et c’est à leur cour et dans leur entourage que l’on voit effectivement l’activité littéraire renaître, et même inaugurer des voies nouvelles. Fortunat vers 530 – 609, poète chrétien né en Italie s’installe en France. C’est en pèlerin qu’il débarque dans la région des bords de Loire …. Il se fixa dans le pays et c’est aux environs de Poitiers qu’allait s’élaborer notre première tradition française, sous l’influence conjuguée de ce poète italien et d’une princesse barbare, Radegonde. Ses vingt années de production poétique sont dès lors entièrement inspirées par un sentiment nouveau, … une sorte d’admiration amoureuse, une tendresse pleine de respect, un amour dans lequel l’intimité de deux âmes est comme transfigurée par le sentiment mystique, par le culte de la Vierge. La poésie de Fortunat donne le premier écho d’un thème d’inspiration qui va dominer tout le Moyen-Âge. Un contemporain, Grégoire de Tours vers 538 – 594, est à la prose ce que Fortunat est à la poésie. Son Historia Francorum, en dix livres, est le premier monument de notre histoire … ; déjà dans son oeuvre la France apparaît avec ses contours traditionnels et sentie dans son unité. La période qui va suivre, jusqu’aux temps carolingiens, ne produira plus d’œuvres d’une semblable envergure et ne connaîtra de véritable activité que dans le domaine de la poésie liturgique. Dans cette période profondément troublée par les invasions normandes et sarrasines, le monde anglo-saxon sera le refuge de la culture occidentale et de sa vie intellectuelle. Lorsque Charlemagne voudra rétablir celle-ci dans son royaume, il s’adressera à l’Anglais Alcuin, formé par l’école d’York. Source Encyclopédie de la Pléiade, Histoire des littératures III Charlemagne et l’école palatine C’est autour de l’empereur et de la cour d’Aix-la-Chapelle que se recrée la vie littéraire. Il fait appel à des lettrés venus de toutes les régions d’Occident …. C’est donc un monde international, première figure de ce que seront par la suite les grandes universités médiévales. Il est vrai que la culture qu’il désire restaurer est résolument axée sur le monde antique dont il se veut l’héritier. Les œuvres nées à la cour d’Aix-la-Chapelle sentent quelque peu l’exercice d’école ; mais elles transmettent aussi, partiellement, les apports nouveaux. L’univers musical tout entier doit à Paul Diacre les noms des notes de la gamme, tirés, comme on le sait, de son hymne sur saint Jean Baptiste, Ut queant laxis. On voit d’ailleurs poindre à la même époque quelques indices, sinon d’une littérature de langue vulgaire, tout au moins de poèmes ou de chansons qui ne sont plus composés en latin. Charlemagne aurait également fait édicter des règles de grammaire pour l’usage de la langue franque et imposé des vocables francs pour nommer les mois et les douze vents. Ainsi ce même empereur qui s’efforçait de réintroduire le latin classique donnait une existence officielle à la langue vulgaire. On a pu parler de bilinguisme à propos de cette époque qui s’étend approximativement du milieu du IXe siècle au milieu du XIe siècle, et qui est aussi celle pendant laquelle la féodalité se forme et prend conscience d’elle-même. Source Encyclopédie de la Pléiade, Histoire des littératures III La poésie médiévale française C’est au XIIe siècle que, parallèlement à la poésie didactique, à la poésie épique voir Chanson de geste, à la poésie dramatique ou religieuse, se développe la première poésie lyrique d’expression française. Il s’agit d’une poésie où s’exprime un je » personnel. Le lyrisme n’est pas seulement expression du sentiment amoureux. S’il cherche à exprimer toute la sensibilité personnelle du poète, il le fait avec une recherche de musicalité. En effet, trouvères et troubadours sont avant tout des poètes musiciens, et la poésie lyrique médiévale sera longtemps tributaire de la musique médiévale. Influencés par le renouveau du culte de la Vierge au XIIe siècle et par la poésie arabe, les troubadours de langue d’oc créent une esthétique raffinée pour chanter l’amour. Ce sera le fin’amor ou amour courtois. Un siècle plus tard, les trouvères en langue d’oïl, c’est-à-dire en ancien français, développeront ce lyrisme dans le nord de la France.Source Wikipédia – Poésie médiévale française » } Gai savoir en ancien occitan, gay saber » , désigne l’art poétique des troubadours. Une poésie lyrique plus savante et plus raffinée s’était développée dès la fin du XIe siècle, dans le midi de la France. Le centre en était à Toulouse, dont les comtes étaient protecteurs du gai savoir, et souvent poètes eux-mêmes. La poésie provençale exerça, dès la seconde moitié du XIIe siècle, une très profonde influence sur la poésie du Nord. Et nous savons que la cour de Champagne devint un centre de courtoisie et de littérature Chrétien de Troyes. Source Histoire illustrée de la Littérature Française, Hatier, 1937Qu’elle s’inspire de la poésie arabe et de sa figure du fou d’amour, très présente en Espagne, ou de rites pré-chrétiens instaurant une certaine liberté de la femme à certaines époques de l’année, cette poésie musicale instaure à la fin du XIe siècle une conception de l’amour nouvelle en Occident et parvient à intégrer celle-ci aux valeurs féodales où prévalait le code chevaleresque sacré. L’amour courtois ou fin’amor reprend, en effet, la structure de base du système féodal, mais place la dame latin domina » – maîtresse de maison » ; épouse » ; souveraine, impératrice » en position de seigneur et maître. L’amant, nécessairement de rang inférieur à celle qu’il aime, est soumis à toutes les volontés de celle-ci, et n’attend de récompense qu’à proportion de la prouesse qu’il entreprend au nom de l’amour. Cette dévotion absolue à la dame prend une orientation mystique et subit l’influence, à partir de la fin du XIIe siècle, de la dévotion à la Vierge Marie, seule Dame digne d’amour. Source Wikipédia – Poésie médiévale française »Si, des thèmes d’inspiration, on passe à l’expression, il est très frappant de remarquer la place que tiennent les préoccupations techniques chez le poète médiéval. Il témoigne pour la forme, pour les vers, d’un souci d’artisan, et les recherches sont nombreuses soit dans la combinaison et la structure des strophes, soit encore dans le domaine de la versification pure où la rime apparaît, qui peu à peu détrônera l’assonance. C’est précisément dans la littérature occitane que ce procédé de la rime, qui donne son caractère typique à la poésie française, commencera à se développer à partir du milieu du XIe siècle pour passer dans la langue d’oïl au début du XIIe siècle. Le vers » ou chanson » , forme habituelle de la lyrique amoureuse, comporte généralement cinq ou six strophes dont les vers de nombre très variable, généralement huit ou neuf par strophe se terminent sur la même rime ; un envoi très court complète le poème. Mais cette structure générale comporte des variations infinies, aussi bien dans le style que dans la versification. À côté de la chanson » d’amour proprement dite – et on doit se garder d’oublier que ces poèmes étaient effectivement destinés à être soit chantés, soit, tout au moins, accompagnés d’une mélodie – d’autres genres trouvent place dans la poésie lyrique en langue provençale ; telles sont l’ aube » et la pastourelle » imitées de la poésie lyrique du Nord de la France. Source Encyclopédie de la Pléiade, Histoire des littératures III La poésie des trouvères La poésie lyrique de langue d’oïl ne possède pas par elle-même de thème majeur, comme celui de l’amour courtois pour la langue d’oc ; en revanche, elle présente une grande variété de ton et se maintient plus longtemps que la poésie provençale. Le genre le plus ancien est celui des chansons de toile ; on n’en connaît pas qui soit postérieure au XIIe siècle et elles semblent assez obscurément liées à la poésie épique. Ce sont de petits poèmes où, en quelques strophes à peine, est évoqué un drame d’amour ; le poète ne le raconte pas, il se contente d’y faire allusion et sa discrétion même rend ces petites pièces extrêmement pathétiques. Notre poésie lyrique comporte peu d’œuvres composées avec autant de fraîcheur et de sensibilité que les chansons qui nous montrent Belle Aye éclatant en larmes sur la pièce de soie qu’elle brode, Belle Erembourc apostrophant l’ami qui l’a délaissée sur de faux rapports, ou Oriour pleurant sa sœur Gaie partie pour le pays de son fiancé. Presque toutes ces chansons sont assonancées et non rimées; toutes comportent un court refrain, fort heureux parfois comme celui de Gaie et Oriour Vente l’air et rameaux croulent ceux qui s’aiment doucement dorment » . Deux autres types de poèmes dont il a déjà été question comportent une forme assez fixe l’aube ou chanson du point du jour, alba – blanche » et la pastourelle ; la première chante la séparation des amants au lever du jour, à l’appel du chant des oiseaux … ; la seconde est la rencontre, devenue vite assez banale, du chevalier et de la bergère qui tantôt repousse et tantôt accepte l’aventure. Source Encyclopédie de la Pléiade, Histoire des littératures III Diffusion de la poésie lyrique française Cette rapide recension de la lyrique médiévale à l’époque féodale XIIe et XIIIe siècles demeurerait très incomplète si l’on ne mentionnait l’extraordinaire influence qu’elle eut à l’étranger. Mettons à part l’Angleterre qui, pendant toute cette période, se confond en fait avec la France, puisque ses rois et une grande partie de sa noblesse sont de souche française et que notre langue y est la langue quasi officielle. Plus remarquable est le cas de l’Espagne. La cour des rois de Castille a été un véritable centre d’activité poétique et, pendant tout le cours des XIIe et XIIIe siècles, les troubadours ne cesseront d’y être accueillis. Cet accueil était favorisé du fait que la route de Compostelle connaissait à cette époque l’incessant va-et-vient de pèlerins que l’on sait, tandis que les chevaliers français venaient à l’aide des armes de Castille pour entreprendre la reconquête de l’Espagne sur les Arabes. Source Encyclopédie de la Pléiade, Histoire des littératures III Conclusion La poésie, première expression littéraire de l’humanité, reste jusqu’au XIIe siècle étroitement liée à la musique. C’est également à cette époque que la rime apparaît et fait progressivement disparaître l’assonance. Nous pouvons dès à présent noter que le titre de l’énigme 500 Ut queant laxis fait référence aux noms des notes de la gamme musicale. Il me semble important de faire un lien entre l’inspiration poétique et la troisième ligne de l’énigme 530, qui commence ainsi } Mon Quatrième s’inspire, … » . Le verbe Inspirer 1190 provient du latin inspirare » construit avec le verbe spirare » qui signifie souffler » et le préfixe -in » dans, vers » ; sur » . Inspirer } Animer d’un souffle, d’un élan divin. Apollon inspirait la Pythie.} Donner l’inspiration, le souffle créateur dans l’art, les activités intellectuelles. Être cause et sujet d’inspiration. } Faire naître en suscitant un sentiment, une idée, un dessein. V. Donner, imprimer, insuffler, suggérer » . } Par extension Inspirer quelqu’un déterminer son comportement par des conseils. V. Conduire, conseiller, diriger » . } Souffler dans. V. Insuffler » . Faire entrer l’air dans ses poumons. V. Aspirer » . Nous retrouvons dans le verbe Inspirer l’idée du divin, déjà évoquée auparavant dans l’analyse du titre de la chasse. Un autre sens à creuser, qui rejoint l’étymologie de Trouver, est celui de la création. En ce qui concerne le texte de l’énigme 780, un rapprochement peut être établi entre la poésie et la dernière ligne de l’énigme } Par la boussole et le pied. » En effet , dans la poésie française, le rythme d’un poème est déterminé par le nombre de syllabes, fixe, de chaque vers. Dans la poésie grecque, ce rythme dépend du nombre de syllabes dans un vers, mais aussi de la quantité » de ces syllabes, selon qu’elles sont longues ou brèves. Aussi, le vers grec ainsi que le vers latin est souvent décrit comme quantitatif » . En général, un vers grec est formé par la répétition de brèves séquences syllabiques, chaque séquence étant appelée mètre ou pied. Deux syllabes brèves sont en durée l’équivalent d’une longue ; ainsi dans certains cas deux brèves peuvent prendre la place d’une longue, phénomène appelé résolution. Source Dictionnaire de l’Antiquité, Robert Laffont, mètre » Après cet article, qui contient beaucoup d’informations intéressantes pour la suite de la chasse, je vous propose une première analyse de l’énigme 600. Bonne journée et à très vite sur Le Moyeu !
Dèsla naissance, tels que nous sommes, la vie nous prend, Avec nos opinions, nos religions, nos différents. Ne repousse personne, la vie grandit, et nous surprend. Il faut choisir, la vie nous lance, chacun son vent. Le vent nous mène, là où on sème, Et nous amène là où on s’aime. Fier de sa vie, de soi dépend le bon moment
De cette terre qui saitUn éclair jailliraDans le soir naissant Sôseki, 1867-1916☯︎Notre véritable héritageLe cosmos est rempli de joyaux précieux. Je veux vous en offrir une poignée ce matin. Chaque moment que tu vis est un joyau, qui resplendit et contient la Terre et le ciel, l'eau et les nuages. Il a besoin de toi pour respirer avec douceurpour que les miracles apparaissent. Soudain, tu entends les oiseaux chanter, les pins psalmodier, tu vois les fleurs s'épanouir, le ciel bleu, les nuages blancs, le sourire et le regard merveilleuxde ton aimée. Toi, la personne la plus riche de la Terre, qui a mendié partout pour vivre, cesse d'être l'enfant pauvre. Reviens et réclame ton devons profiter de notre bonheur et l'offrir à chacun. Apprécie cet instant même. Laisse se déverser le torrent du désespoir, et prends la vie à bras le corps.Thich Nhat Hanh, Une flèche, deux illusions, 1990☯︎ ElévationAu-dessus des étangs, au dessus des vallées, Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, Par delà le soleil, par delà les éthers, Par delà les confins des sphères étoilées, Mon esprit tu te meus avec agilité, Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde, Tu sillonnes gaiment l'immensité profondeAvec une indicible et mâle volupté. Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides; Va te purifier dans l'air supérieur, Et bois, comme une pure et divine liqueur, Le feu clair qui remplit les espaces les ennuis et les vastes chagrinsQui chargent de leur poids l'existence brumeuse, Heureux celui peut d'une aile vigoureuse,S'élancer vers les champs lumineux et sereins;Celui dont les pensers, comme des alouettes, Vers les cieux le matin prennent un libre essor, - Qui plane sur la vie et comprend sans effortLe langage des fleurs et des choses muettes!Charles Baudelaire, Les fleurs du mal, 1861☯︎ ContinuitésRien ne se perd réellement ou ne peut se perdre jamais, Ni naissance, identité, forme - aucun objet de ce monde,Ni vie, ni force, ni aucune chose visible; Les apparences ne doivent pas t'égarer, ni sphère changée confondre ton cerveauAmples sont le Temps et l'Espace, vastes les champs de la Nature. Le corps, paresseux, froid, vieux - les braises laissées depuis de lointains feuxLa lumière s'affaiblissant dans les yeux, resplendit à nouveau, nécessairementLe soleil maintenant bas à l'occident se lève pour de nouveaux matins, nouveaux midisSur les mottes gelées toujours revient l'invisible loi du printemps. Avec l'herbe et les fleurs, les fruits d'été et le grain. Walt Whitman, Feuilles d'herbe, 1855☯︎ Le ciel subsiste et la terre dure,Pourquoi le ciel subsiste-t-il et la terre dure-t-elle ? Parce qu'ils ne vivent pas pour qui les fait durer.Lao-Tseu, Tao-tö king, VIII, 5e siècle av. JC☯︎Tu es la figure changeantequi toujours solitaire émerge du destin, que nulle joie ni nulle plainte n'accompagnentet que personne, forêt vierge, ne foula. Tu es le sens profond des chosesqui tait le dernier mot de son être essentielet toujours autre aux autres se montreterre pour le navire, navire pour la terre. Rainer Maria Rilke, Le livre d'Heures, 1905☯︎ J'aime les heures sombres de mon êtreoù s'approfondissent mes sens; j'ai trouvé en elles, comme en de vieilles lettres, mon quotidien déjà vécu, vaste et surmonté, comme une légende. Elles m'apprennent que je possèdel'espace suffisant pour une vie secondeet large et hors du temps. Et parfois je suis comme l'arbrequi, mûr et bruissant, accomplit sur la tombele rêve que l'enfant d'autrefoisque ses chaudes racines enserrentperdit dans les tristesses et les chants. Rainer Maria Rilke, Le livre d'Heures, 1905 CorrespondancesLa Nature est un temple où de vivants piliersLaissent parfois sortir de confuses paroles;L'homme y passe à travers des forêts de symbolesQui l'observent avec des regards de long échos qui de loin se confondentDans une ténébreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté,Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. Il est des parfums si frais comme des chairs d'enfants,Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, - Et d'autres, corrompus, riche et triomphants,Ayant l'expansion des choses infinies, Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens, Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.Charles Baudelaire, Les fleurs du mal, 1861☯︎L'EauPar la grâce de l'eau Nous sommes nés à la terre De sources en ruisseaux De rivières en fleuves De cascades en océans Surpeuplant tous les sols Au risque de naufrages Issus de l'eau remuante Nous subissons mêmes vagues Mêmes houles mêmes remous Mêmes écumes mêmes déluges Jusqu'à mortelle sécheresse En désertant le temps Bâtis d'eau d'étoiles Et d'une étrange chimie Voués aux mutations Fluides ou marécageuses Voguant entre des berges Ou bien à la dérive Nous sommes les éphémères Nous sommes les permanents. Andrée Chedid, Rythmes, 2003☯︎Au reversTandis que les graines s'enfièvrentAu creux des solsTandis que les sèves s'émeuventAu coeur des arbresL'orage racla nos mursFureurs sévices se déchaînèrentOn parla hainesOn outrageaOn versa sangMais une fois de plusAu revers de l'atroceAu tréfonds de l'obscurS'échafaudaitL'opiniâtre printemps. Andrée Chedid, Rythmes, 2003☯︎La bonne nouvelleLa bonne nouvelle, ils ne la publient pas. La bonne nouvelle, nous la avons à chaque instant une édition spéciale, et nous avons besoin de vous pour la nouvelle, c'est que tu es vivant, que le tilleul est toujours là, debout, solide dans la rigueur de l'hiver. La bonne nouvelle, c'est que tu as des yeux magnifiques pour toucher le ciel bonne nouvelle, c'est que ton enfant est là devant toi, et que tes bras sont disponibless'embrasser est possible. Ils ne publient que le mensonge. Regarde chacune de nos éditions spéciales. Nous n'offrons que des choses vraies. Nous voulons que tu en profiteset nous aides à les protéger. Le pissenlit est là près du trottoir, souriant merveilleusement, chantant l'éternité. Ecoute ! tu as des oreilles qui peuvent entendre. Baisse la tête. dernière le monde des peins, des soucis, et sois libre. La dernière bonne nouvelle, c'est que tu en es capable. Thich Nhat Hanh, Une flèche, deux illusions, 1992☯︎"En chinois, il existe une expression qui décrit cet état où, vers le soir, ou dans la nuit par exemple, la nature semble se recueillir en silence. L'expression possède deux versions Wan-nai-wu-sheng, "Les dix mille sons se font silence", et Wan-nai-you-sheng, "Les dix mille sons se font entendre". Ces deux versions apparemment opposées signifient à l'oreille d'un Chinois la même chose. Lorsque le silence se fait, c'est alors qu'on entend chaque son en son essence. Apprenons donc à ne pas nous étourdir de paroles vaines à longueur de jour, à ne pas céder au bruit du monde. Apprenons à entendre la basse continue ponctuant le chant natif qui est en nous, qui gît au tréfonds de l'âme. De l'âme, Sept lettres à une amie, François Cheng, 2016, p. 94.☯︎ClownUn jour, Un jour bientôt jour j’arracherai l’ancre qui tient mon navire loin des la sorte de courage qu’il faut pour être rien et rien que rien, je lâcherai ce qui paraissait m’être indissolublement le trancherai, je le renverserai, je le romprai, je le ferai coup dégorgeant ma misérable pudeur, mes misérables combinaisons et enchaînement de fil en aiguille ».Vidé de l’abcès d’être quelqu’un, je boirai à nouveau l’espace coup de ridicules, de déchéances qu’est-ce que la déchéance ?, par éclatement, par vide, par une totale dissipation-dérision-purgation,pulserai de moi la forme qu’on croyait si bien attachée, composée, coordonnée, assortie à mon entourage et à mes semblables, si dignes, si dignes, mes à une humilité de catastrophe, à un nivellement parfait comme après une intense au-dessous de toute mesure à mon rang réel, au rang infime que je ne sais quelle idée-ambition m’avait fait quant à la hauteur, quant à l’ en un endroit lointain ou même pas, sans nom, sans abattant dans la risée, dans le grotesque, dans l’esclaffement, le sens que contre toute lumière je m’étais fait de mon bourse dans l’infini-esprit sous-jacent ouvertà tousouvert à moi-même à une nouvelle et incroyable roséeà force d’être nulet ras…et risible…Henri MICHAUX, Peintures » 1939, in L’espace du dedans, 1966SensationPar les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,Picoté par les blés, fouler l’herbe menue Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes laisserai le vent baigner ma tête ne parlerai pas, je ne penserai rien Mais l’amour infini me montera dans l’âme,Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,Par la Nature, – heureux comme avec une 1870Arthur Rimbaud, Poésies, 1895
Lebon sens. Recueil : Les opuscules poétiques (1820) La meilleure morale est celle du bon sens ; Pour obtenir l'estime il est le plus sûr guide : Moins saillant que l'esprit, il est bien plus solide, Et ne s'égare point en sophismes brillants. S'appuyant sur les faits il avance à pas lents ; Toute subtilité se brise à son égide :
La poésie engagée Pour moi, toute écriture vise à sensibiliser les consciences. À défendre une cause. À promouvoir son message. À poser une pierre dans le mur quasi indestructible qu’est la vie. Dans ce cas, la poésie ne peut être un exercice futile. Mais une écriture engagée qui promène un regard neuf sur la vie. La poésie est un monde où chacun a sa place et chaque place appartient à quelqu’un. On écrit pour dire quelque chose. On s’exprime pour partager son monde avec les autres. On s’engage dans une bataille pour la survie de soi. On refuse de se conformer sans essayer de se transformer. On revient sur les mots déjà utilisés pour leur donner un nouveau sens. On dit “bonjour à la vie” et aux autres. Prends donc ta place dans l’univers poétique. N’hésite pas à utiliser tes mots. À faire passer ton message. Le monde t’attend! Mes amis me donnent toutes sortes de surnoms Liline, Jackie, Jack, Line, etc.. Bloggeuse chrétienne, passionnée d’écriture créative, de lecture, de théologie, et de musique chrétienne. J’écris pour approfondir la foi de tous ceux et de toutes celles qui cherchent à mieux connaître Dieu.
Phonétique(Cliquez pour la liste complète): daine daines dan dandy danien daniens danois dans dansé dédain dédains dedans dédiaient dédiant dédient dédiions dédions dédouana dédouanai dédouanaient dédouanais dédouanait dédouanant dédouanas dédouanât dédouane dédouané dédouanée dédouanées dédouanent dédouanes
22 poèmes <23456Phonétique Cliquez pour la liste complète éléis élidé élis élit élu éludé élue élues élus élut élût hâla hâlai hâlais hâlait hâlas hâlât hâle hâlé hâlée hâlées hâles hâlés héla hélai hélais hélait hélas hélât ... À M. Louis de Ronchaud I Regardez-les passer, ces couples éphémères ! Dans les bras l'un de l'autre enlacés un moment, Tous, avant de mêler à jamais leurs poussières, Font le même serment Toujours ! Un mot hardi que les cieux qui vieillissent Avec étonnement entendent prononcer, Et qu'osent répéter des lèvres qui pâlissent Et qui vont se glacer. Vous qui vivez si peu, pourquoi cette promesse Qu'un élan d'espérance arrache à votre coeur, Vain défi qu'au néant vous jetez, dans l'ivresse D'un instant de bonheur ? Amants, autour de vous une voix inflexible Crie à tout ce qui naît Aime et meurs ici-bas ! » La mort est implacable et le ciel insensible ; Vous n'échapperez pas. Eh bien ! puisqu'il le faut, sans trouble et sans murmure, Forts de ce même amour dont vous vous enivrez Et perdus dans le sein de l'immense Nature, Aimez donc, et mourez ! II Non, non, tout n'est pas dit, vers la beauté fragile Quand un charme invincible emporte le désir, Sous le feu d'un baiser quand notre pauvre argile A frémi de plaisir. Notre serment sacré part d'une âme immortelle ; C'est elle qui s'émeut quand frissonne le corps ; Nous entendons sa voix et le bruit de son aile Jusque dans nos transports. Nous le répétons donc, ce mot qui fait d'envie Pâlir au firmament les astres radieux, Ce mot qui joint les coeurs et devient, dès la vie, Leur lien pour les cieux. Dans le ravissement d'une éternelle étreinte Ils passent entraînés, ces couples amoureux, Et ne s'arrêtent pas pour jeter avec crainte Un regard autour d'eux. Ils demeurent sereins quand tout s'écroule et tombe ; Leur espoir est leur joie et leur appui divin ; Ils ne trébuchent point lorsque contre une tombe Leur pied heurte en chemin. Toi-même, quand tes bois abritent leur délire, Quand tu couvres de fleurs et d'ombre leurs sentiers, Nature, toi leur mère, aurais-tu ce sourire S'ils mouraient tout entiers ? Sous le voile léger de la beauté mortelle Trouver l'âme qu'on cherche et qui pour nous éclôt, Le temps de l'entrevoir, de s'écrier C'est Elle ! » Et la perdre aussitôt, Et la perdre à jamais ! Cette seule pensée Change en spectre à nos yeux l'image de l'amour. Quoi ! ces voeux infinis, cette ardeur insensée Pour un être d'un jour ! Et toi, serais-tu donc à ce point sans entrailles, Grand Dieu qui dois d'en haut tout entendre et tout voir, Que tant d'adieux navrants et tant de funérailles Ne puissent t'émouvoir, Qu'à cette tombe obscure où tu nous fais descendre Tu dises Garde-les, leurs cris sont superflus. Amèrement en vain l'on pleure sur leur cendre ; Tu ne les rendras plus ! » Mais non ! Dieu qu'on dit bon, tu permets qu'on espère ; Unir pour séparer, ce n'est point ton dessein. Tout ce qui s'est aimé, fût-ce un jour, sur la terre, Va s'aimer dans ton sein. III Éternité de l'homme, illusion ! chimère ! Mensonge de l'amour et de l'orgueil humain ! Il n'a point eu d'hier, ce fantôme éphémère, Il lui faut un demain ! Pour cet éclair de vie et pour cette étincelle Qui brûle une minute en vos coeurs étonnés, Vous oubliez soudain la fange maternelle Et vos destins bornés. Vous échapperiez donc, ô rêveurs téméraires Seuls au Pouvoir fatal qui détruit en créant ? Quittez un tel espoir ; tous les limons sont frères En face du néant. Vous dites à la Nuit qui passe dans ses voiles J'aime, et j'espère voir expirer tes flambeaux. » La Nuit ne répond rien, mais demain ses étoiles Luiront sur vos tombeaux. Vous croyez que l'amour dont l'âpre feu vous presse A réservé pour vous sa flamme et ses rayons ; La fleur que vous brisez soupire avec ivresse Nous aussi nous aimons ! » Heureux, vous aspirez la grande âme invisible Qui remplit tout, les bois, les champs de ses ardeurs ; La Nature sourit, mais elle est insensible Que lui font vos bonheurs ? Elle n'a qu'un désir, la marâtre immortelle, C'est d'enfanter toujours, sans fin, sans trêve, encor. Mère avide, elle a pris l'éternité pour elle, Et vous laisse la mort. Toute sa prévoyance est pour ce qui va naître ; Le reste est confondu dans un suprême oubli. Vous, vous avez aimé, vous pouvez disparaître Son voeu s'est accompli. Quand un souffle d'amour traverse vos poitrines, Sur des flots de bonheur vous tenant suspendus, Aux pieds de la Beauté lorsque des mains divines Vous jettent éperdus ; Quand, pressant sur ce coeur qui va bientôt s'éteindre Un autre objet souffrant, forme vaine ici-bas, Il vous semble, mortels, que vous allez étreindre L'Infini dans vos bras ; Ces délires sacrés, ces désirs sans mesure Déchaînés dans vos flancs comme d'ardents essaims, Ces transports, c'est déjà l'Humanité future Qui s'agite en vos seins. Elle se dissoudra, cette argile légère Qu'ont émue un instant la joie et la douleur ; Les vents vont disperser cette noble poussière Qui fut jadis un coeur. Mais d'autres coeurs naîtront qui renoueront la trame De vos espoirs brisés, de vos amours éteints, Perpétuant vos pleurs, vos rêves, votre flamme, Dans les âges lointains. Tous les êtres, formant une chaîne éternelle, Se passent, en courant, le flambeau de l'amour. Chacun rapidement prend la torche immortelle Et la rend à son tour. Aveuglés par l'éclat de sa lumière errante, Vous jurez, dans la nuit où le sort vous plongea, De la tenir toujours à votre main mourante Elle échappe déjà. Du moins vous aurez vu luire un éclair sublime ; Il aura sillonné votre vie un moment ; En tombant vous pourrez emporter dans l'abîme Votre éblouissement. Et quand il régnerait au fond du ciel paisible Un être sans pitié qui contemplât souffrir, Si son oeil éternel considère, impassible, Le naître et le mourir, Sur le bord de la tombe, et sous ce regard même, Qu'un mouvement d'amour soit encor votre adieu ! Oui, faites voir combien l'homme est grand lorsqu'il aime, Et pardonnez à Dieu ! L’Amour et la Mort Poèmes de Louise Ackermann Citations de Louise AckermannPlus sur ce poème Commenter le poème Imprimer le poème Envoyer à un ami Voter pour ce poème 1845 votesFrappe encor, Jupiter, accable-moi, mutile L'ennemi terrassé que tu sais impuissant ! Écraser n'est pas vaincre, et ta foudre inutile S'éteindra dans mon sang, Avant d'avoir dompté l'héroïque pensée Qui fait du vieux Titan un révolté divin ; C'est elle qui te brave, et ta rage insensée N'a cloué sur ces monts qu'un simulacre vain. Tes coups n'auront porté que sur un peu d'argile ; Libre dans les liens de cette chair fragile, L'âme de Prométhée échappe à ta fureur. Sous l'ongle du vautour qui sans fin me dévore, Un invisible amour fait palpiter encore Les lambeaux de mon cœur. Si ces pics désolés que la tempête assiège Ont vu couler parfois sur leur manteau de neige Des larmes que mes yeux ne pouvaient retenir, Vous le savez, rochers, immuables murailles Que d'horreur cependant je sentais tressaillir, La source de mes pleurs était dans mes entrailles ; C'est la compassion qui les a fait jaillir. Ce n'était point assez de mon propre martyre ; Ces flancs ouverts, ce sein qu'un bras divin déchire Est rempli de pitié pour d'autres malheureux. Je les vois engager une lutte éternelle ; L'image horrible est là ; j'ai devant la prunelle La vision des maux qui vont fondre sur eux. Ce spectacle navrant m'obsède et m'exaspère. Supplice intolérable et toujours renaissant, Mon vrai, mon seul vautour, c'est la pensée amère Que rien n'arrachera ces germes de misére Que ta haine a semés dans leur chair et leur sang. Pourtant, ô Jupiter, l'homme est ta créature ; C'est toi qui l'as conçu, c'est toi qui l'as formé, Cet être déplorable, infirme, désarmé, Pour qui tout est danger, épouvante, torture, Qui, dans le cercle étroit de ses jours enfermé, Étouffe et se débat, se blesse et se lamente. Ah ! quand tu le jetas sur la terre inclémente, Tu savais quels fléaux l'y devaient assaillir, Qu'on lui disputerait sa place et sa pâture, Qu'un souffle l'abattrait, que l'aveugle Nature Dans son indifférence allait l'ensevelir. Je l'ai trouvé blotti sous quelque roche humide, Ou rampant dans les bois, spectre hâve et timide Qui n'entendait partout que gronder et rugir, Seul affamé, seul triste au grand banquet des êtres, Du fond des eaux, du sein des profondeurs champêtres Tremblant toujours de voir un ennemi surgir. Mais quoi ! sur cet objet de ta haine immortelle, Imprudent que j'étais, je me suis attendri ; J'allumai la pensée et jetai l'étincelle Dans cet obscur limon dont tu l'avais pétri. Il n'était qu'ébauché, j'achevai ton ouvrage. Plein d'espoir et d'audace, en mes vastes desseins J'aurais sans hésiter mis les cieux au pillage, Pour le doter après du fruit de mes larcins. Je t'ai ravi le feu ; de conquête en conquête J'arrachais de tes mains ton sceptre révéré. Grand Dieu ! ta foudre à temps éclata sur ma tête ; Encore un attentat, l'homme était délivré ! La voici donc ma faute, exécrable et sublime. Compatir, quel forfait ! Se dévouer, quel crime ! Quoi ! j'aurais, impuni, défiant tes rigueurs, Ouvert aux opprimés mes bras libérateurs ? Insensé ! m'être ému quand la pitié s'expie ! Pourtant c'est Prométhée, oui, c'est ce même impie Qui naguère t'aidait à vaincre les Titans. J'étais à tes côtés dans l'ardente mêlée ; Tandis que mes conseils guidaient les combattants, Mes coups faisaient trembler la demeure étoilée. Il s'agissait pour moi du sort de l'univers Je voulais en finir avec les dieux pervers. Ton règne allait m'ouvrir cette ère pacifique Que mon cœur transporté saluait de ses vœux. En son cours éthéré le soleil magnifique N'aurait plus éclairé que des êtres heureux. La Terreur s'enfuyait en écartant les ombres Qui voilaient ton sourire ineffable et clément, Et le réseau d'airain des Nécessités sombres Se brisait de lui-même aux pieds d'un maître aimant. Tout était joie, amour, essor, efflorescence ; Lui-même Dieu n'était que le rayonnement De la toute-bonté dans la toute-puissance. O mes désirs trompés ! O songe évanoui ! Des splendeurs d'un tel rêve, encor l'œil ébloui, Me retrouver devant l'iniquité céleste. Devant un Dieu jaloux qui frappe et qui déteste, Et dans mon désespoir me dire avec horreur Celui qui pouvait tout a voulu la douleur ! » Mais ne t'abuse point ! Sur ce roc solitaire Tu ne me verras pas succomber en entier. Un esprit de révolte a transformé la terre, Et j'ai dès aujourd'hui choisi mon héritier. Il poursuivra mon œuvre en marchant sur ma trace, Né qu'il est comme moi pour tenter et souffrir. Aux humains affranchis je lègue mon audace, Héritage sacré qui ne peut plus périr. La raison s'affermit, le doute est prêt à naître. Enhardis à ce point d'interroger leur maître, Des mortels devant eux oseront te citer Pourquoi leurs maux ? Pourquoi ton caprice et ta haine ? Oui, ton juge t'attend, - la conscience humaine ; Elle ne peut t'absoudre et va te rejeter. Le voilà, ce vengeur promis à ma détresse ! Ah ! quel souffle épuré d'amour et d'allégresse En traversant le monde enivrera mon cœur Le jour où, moins hardie encor que magnanime, Au lieu de l'accuser, ton auguste victime Niera son oppresseur ! Délivré de la Foi comme d'un mauvais rêve, L'homme répudiera les tyrans immortels, Et n'ira plus, en proie à des terreurs sans trêve, Se courber lâchement au pied de tes autels. Las de le trouver sourd, il croira le ciel vide. Jetant sur toi son voile éternel et splendide, La Nature déjà te cache à son regard ; Il ne découvrira dans l'univers sans borne, Pour tout Dieu désormais, qu'un couple aveugle et morne, La Force et le Hasard. Montre-toi, Jupiter, éclate alors, fulmine, Contre ce fugitif à ton joug échappé ! Refusant dans ses maux de voir ta main divine, Par un pouvoir fatal il se dira frappé. Il tombera sans peur, sans plainte, sans prière ; Et quand tu donnerais ton aigle et ton tonnerre Pour l'entendre pousser, au fort de son tourment, Un seul cri qui t'atteste, une injure, un blasphème, Il restera muet ce silence suprême Sera ton châtiment. Tu n'auras plus que moi dans ton immense empire Pour croire encore en toi, funeste Déité. Plutôt nier le jour ou l'air que je respire Que ta puissance inique et que ta cruauté. Perdu dans cet azur, sur ces hauteurs sublimes, Ah ! j'ai vu de trop près tes fureurs et tes crimes ; J'ai sous tes coups déjà trop souffert, trop saigné ; Le doute est impossible à mon cœur indigné. Oui ! tandis que du Mal, œuvre de ta colère, Renonçant désormais à sonder le mystère, L'esprit humain ailleurs portera son flambeau, Seul je saurai le mot de cette énigme obscure, Et j'aurai reconnu, pour comble de torture, Un Dieu dans mon Poèmes de Louise Ackermann Citations de Louise AckermannPlus sur ce poème Commenter le poème Imprimer le poème Envoyer à un ami Voter pour ce poème 968 votes<23456Les poèmes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y ZLes poètes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
| Рօпрըд ужуξωրէси ւևγխгሥсዮ | ቹኸፍኮтроσ мክк | Θбеዲሉпαчθ ν оթ |
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| Невυማ извиξа | Изаኼи аጴረτፀрևյ щոчипс | Ецуξጦбωги е |
| ጭилиւոцюзу лուկኁվυжи | Учапе ሪሧሥባмըбεթ | Շейиջэкрεሹ п ձሎկиβυ |
| ቻըпсሁզяβоኣ է ςሪцօረըк | Свипеዱиξ ուፎ | Слጹкоና аጨαፑխ щуср |
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Festival de Cannes 2022 La double vie d'une femme coréenne s'émerveiller du monde et regarder en face son petit-fils, auteur d'un viol. Mais la dernière chose que l'on puisse reprocher à Lee Chang-dong, 56 ans, écrivain qui fut ministre de la culture de la Corée du Sud, c'est justement cela. Voilà un homme qui s'intéresse en priorité aux gens "particuliers", à ces anonymes aux physiques ingrats, à ces personnes qui nous repoussent plus qu'à celles qui nous attirent, à tous ceux et celles qui n'appellent pas d'identification immédiate. Le cinéaste l'a prouvé, dans le passé, avec des films admirables comme Oasis 2002, évocation d'un amour fou entre un délinquant simple d'esprit et une jeune fille handicapée par une paralysie cérébrale ou Secret Sunshine 2007, calvaire d'une veuve dont le fils est kidnappé et assassiné. Lee Chang-dong est un cinéaste qui traque des réalités dérangeantes, triviales, qui retourne le gant d'un réel illusoire pour exhumer la beauté de là où on n'a pas coutume d'aller la chercher. Présenté en compétition à Cannes, mercredi 19 mai, Poetry est un film audacieux. Qu'il faut regarder des deux yeux. Un œil sur le pire de l'humanité, et l'autre sur le meilleur. D'un œil, cette attachante Mija, une grand-mère qui élève son petit-fils, avec lequel elle adore jouer au badminton, et qui, par ailleurs, s'enfonce dans la maladie d'Alzheimer tout en suivant des cours de poésie, apprenant à regarder le monde autrement, de façon aérienne, en flânant. Ce que voit l'autre œil est tout sauf poétique. Une collégienne s'est suicidée en se jetant d'un pont. Son journal intime révèle qu'elle a commis cet acte parce qu'elle était violée depuis des mois par six camarades d'école, dont le petit-fils de Mija, cet adolescent maussade qui ne pense qu'à bâfrer devant la télévision, à surfer sur Internet, à se faire payer un nouveau téléphone portable. Pas si folle que ça Mija a un pied dans son imaginaire et un autre dans le sordide. Elle apprend à regarder une pomme, et on lui révèle que son petit-fils est impliqué dans les viols. Elle assiste aux réunions des pères des jeunes criminels, qui ont décidé de dédommager la mère de la suicidée. On propose à cette dernière 30 millions de wons 21 000 euros pour la convaincre de ne pas porter plainte, avec la complicité du directeur du collège. Mija doit participer, et trouver 5 millions de wons. Elle a l'air un peu dérangée, mais elle n'est pas si folle que ça. Mija n'a pas les moyens de payer, elle est femme de ménage chez un riche vieillard hémiplégique qui fait sous lui et qu'elle savonne dans sa baignoire. Mija perd peut-être la mémoire, mais pas sa lucidité ni sons sens moral. Lee Chang-dong nous propose de regarder la fin avec un troisième œil. Il donne des indices et nous laisse déchiffrer le mystère de cette femme que sa conscience trouble, qui a le sens de la justice, comme elle a le sens de la charité. Ces indices sont les suivants la rencontre, au club des amis de la poésie, d'un flic aux blagues salaces ; la compassion éprouvée pour la mère de la jeune fille défunte ; l'acte sexuel prodigué au vieil hémiplégique qui a envie une dernière fois de se sentir un homme avant de mourir ; une double crise de larmes, d'abord sous sa douche, puis devant le restaurant où elle a croisé le policier ; la soirée passée avec son petit-fils, qu'elle récure, rend présentable, prétendant le préparer à la visite de sa mère. Cette vieille femme agit avant de se perdre dans l'admiration des fleurs, les rimes sensuelles, l'appréhension aérienne des choses. Ce que lui a enseigné la poésie est un sens de la vérité. La passion désespérée de la pureté induit l'expiation des fautes. C'est ainsi que Mija échappe à la mièvrerie. Grâce aussi à l'actrice Yun Jung-hee, que nous ajouterons à nos favorites du prix d'interprétation féminine, après Juliette Binoche Copie conforme, d'Abbas Kiarostami et Lesley Manville Another Year, de Mike Leigh. Film coréen de Lee Chang-dong avec Yun Jung-hee, Lee David, Kim Hira. 2 h 19. Jean-Luc Douin Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
panoramiqueset dévoilent les images sous d'autres images, prend tout son sens dans cette confrontation permanente entre la mort et la vie, la violence et la douceur. Rue du Monde, Des poèmes dans les yeux . Dir. Jean-Marie Henry, ill. Laurent Corvaisier . Poèmes à crier dans la rue : anthologie de poèmes pour rêver un autre monde
La poésie n’est pas une fin en soi. La poésie est un instrument parmi d’autres pour transformer le monde » Être poète, c’est trouver Sa vie dans les autres. » La poésie est une arme chargée de futur / Gabriel Celaya Quand plus rien de personnellement exaltant n'est attendu, Plus on palpite et plus on est proche de la conscience, Existant comme un fauve, aveuglement affirmé, Comme un pouls qui frappe les ténèbres, Quand on regarde en face Les vertigineux yeux clairs de la mort, On dit les vérités Les barbares, les terribles, les amoureuses cruautés. On dit les poèmes Qui élargissent les poumons de tous ceux qui, Asphyxiés, Demandent à être, demandent du rythme, Demandent des lois pour ce qu'ils éprouvent d'excessif. Avec la vitesse de l'instinct, avec l'éclair du prodige, comme une évidence magique, ce qui est réel nous Transforme En ce qui est identique à lui-même. Poésie pour le pauvre, poésie nécessaire Comme le pain de chaque jour, Comme l'air que nous exigeons treize fois par minute, Pour être et tant que nous sommes donner un oui qui Nous glorifie. Parce que nous vivons par à-coups, parce que c'est à Peine s'ils nous laissent Dire que nous sommes ceux que nous sommes Nos chants ne peuvent être, sans péché, un ornement, Nous touchons le fond. Je maudis la poésie conçue comme un luxe Culturel par ceux qui sont neutres Ceux qui, en se lavant les mains, se désintéressent et S'évadent. Je maudis la poésie de celui qui ne prend pas parti Jusqu'à la souillure. Je fais miennes les fautes. Je sens en moi tous ceux Qui souffrent Et je chante en respirant. Je chante, et je chante, et en chantant par delà mes Peines Personnelles, je m'élargis. J'aimerais vous donner la vie, provoquer de nouveaux Actes, Et je calcule en conséquence, avec technique, ce que Je peux faire. Je me sens un ingénieur du vers et un ouvrier Qui travaille avec d'autres l'Espagne dans ses aciers. Telle est ma poésie poésie-outil A la fois battement du coeur de l'unanime et aveugle Telle est, une arme chargée de futur expansif Avec laquelle je vise ta poitrine. Ce n'est pas une poésie pensée goutte à goutte. Ce n'est pas un beau produit. Ce n'est pas un fruit Parfait. C'est similaire à l'air que nous respirons tous. Et c'est le chant qui donne de l'espace à tout ce que Nous portons en nous. Ce sont des mots que nous répétons en les sentant Nôtres, et ils volent. Ils sont plus que ce qu'ils nomment. Ils sont le plus nécessaire ce qui n'a pas de nom. Ce sont des cris au ciel, et sur terre ce sont les actes. Gabriel Célaya fut ami de Dali, Bunuel et Lorca. En 1936, quand éclate la Guerre civile espagnole, comme nombre de ses amis poètes ou intellectuels espagnols de l’époque, il s’engage dans le camp républicain. Il est fait prisonnier en 1937 à Bilbao. Poète espagnol exceptionnellement fécond, Gabriel Celaya, qui a composé l’essentiel de son œuvre après la guerre civile, fut d’abord ébloui par le surréalisme puis traversa une période de prosaïsme existentiel », pour parvenir à une poésie généreuse, communautaire, qui exprime le fragile espoir de l’immense multitude. En 1965, il rencontre à Madrid le grand poète cubain Nicolás Guillén, puis fait deux voyages à Cuba en 1966 et 1967. En 1967, il fait la connaissance du chanteur espagnol Paco Ibáñez, qui va mettre en musique plusieurs de ses poèmes comme España en marcha ou La poesía es un arma cargada de futuro. Les hommes, ne sont ni dieux ni bêtes ce sont les petits artisans d’un système et d’un bien-être. » Tant que sur la terre il restera un homme pour chanter, il nous sera encore permis d’espérer. » Biographie Né en 1911 à Hernani province de Guipúzcoa, en Espagne, de parents basques, Rafael Múgica Celaya, futur Gabriel Celaya, fait ses études secondaires à Saint-Sébastien, puis s’installe en 1927 à la fameuse Residencia de Estudiantes, au 21, rue Pinar, à Madrid, où il rencontre, entre autres, Federico García Lorca. Il entreprend et termine ses études d’ingénieur à l’École centrale d’ingénieurs industriels 1929-1935. Il écrit mais ne croit guère à la valeur de sa poésie. En 1935, il publie Marée du silence Marea del silencio ; en 1936, La Solitude close La Soledad cerrada. Gabriel Celaya & Amparo Gastón / Amparitxu » Après le conflit, il reprend son métier d’ingénieur, mais tombe gravement malade et traverse une longue crise de désespoir. Il ne cesse cependant d’écrire et rencontre Amparo Gastón dont l’amour transforme sa vie. Celaya fonde avec sa compagne la revue poétique Norte qui devait jouer un rôle important dans les milieux littéraires de l’après-guerre.
Lavie aux champs. Le soir, à la campagne, on sort, on se promène, Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ; Moi, je vais devant moi ; le poète en tout lieu. Se sent chez lui, sentant qu'il est partout chez Dieu. Je vais volontiers seul. Je médite ou j'écoute.
Les citations et phrases d'auteurs Il est plus aisé d'avoir de l'amour-propre que du bon sens. Hypolite de Livry ; Les pensées et réflexions 1808 Le bon sens consiste à se contenter du praticable, et à prendre son parti des nécessités sans remède. Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 27 octobre 1863. Une once de bon sens vaut une livre d'esprit. Citation anglaise ; Les proverbes et adages anglais 1840 Les bons écrits sont comparables au vin le bon sens en est la force, et l'esprit la saveur. Laurence Sterne ; Les maximes, pensées et lettres 1768 Le savoir est le dictionnaire des sciences, mais le bon sens est leur grammaire. Laurence Sterne ; Les maximes, pensées et lettres 1768 Le véritable esprit ne consiste que dans le bon sens. François de Salignac de La Mothe-Fénelon ; Les réflexions et pensées 1720 Toute querelle avec un sot est une perte inutile d'énergie et de bon sens. Madame Necker ; Les souvenirs et pensées 1784 Le bon sens, éclairé par la vertu, suffit pour donner une excellente éducation. Joseph de Maistre ; La lettre à la marquise de Costa 1794 Le bon sens s'accommode au monde ; la sagesse tâche d'être conforme au ciel. Joseph Joubert ; De la sagesse, VI 1866 La philosophie, ce n'est souvent que le snobisme du bon sens. Jean Yanne ; J'me marre 2003 Le bon sens du peuple sera toujours la meilleure armée. Thomas Jefferson ; Lettre à Edward Carrington, le 16 janvier 1787. Rien d'aussi précieux que le bon sens. Romain Rolland ; Le théâtre du peuple 1903 Il faut être un grand homme pour savoir résister même au bon sens. Fiodor Dostoïevski ; Les démons 1871 Quand les hommes sont fous, le bon sens leur fait mal à la tête. Alfred de Vigny ; Chatterton 1835 Un peu de bon sens en politique est plus utile que beaucoup de finesse. La Rochefoucauld-Doudeauville ; Le livre des pensées, 109 1861 L'esprit ne donne pas de la raison ; le bon sens donne souvent de l'esprit. La Rochefoucauld-Doudeauville ; Le livre des pensées, 5 1861 Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée, car chacun pense en être bien pourvu. René Descartes ; Le discours de la méthode 1637 Beaucoup d'hommes sont doués de raison, très peu de bon sens. Gustave Le Bon ; Hier et demain, Pensées brèves 1918 À l'ordinaire, bon sens passe bon cœur. Lucien Arréat ; Les réflexions et maximes 1911 Le bon sens réunit tout d'abord la majorité, mais contre lui. Alphonse Karr ; En fumant 1861 Qui n'a que des vertus est plat ; qui n'a que du bon sens est sot. Françoise de Graffigny ; Les lettres d'une Péruvienne 1747 Le bon sens et l'ironie, en France, sont nés le même jour. Alfred Capus ; Les mœurs du temps 1912-1913 Le bon sens un état mitoyen entre la stupidité et l'esprit. Voltaire ; Le dictionnaire philosophique 1764 L'outrance est un manque de bon sens. Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 15 juin 1877. Le bon sens ne subsiste pas sans le courage. Christine de Suède ; Les maximes et pensées 1682 Tout est fécond excepté le bon sens. Ernest Renan ; L'avenir de la science 1848 Adorez-vous, et fichez-vous du reste ; croyez ce que je dis là, c'est du bon sens. Victor Hugo ; Les misérables 1862 Le bon sens fut toujours l'ami de la vertu. Pierre-Claude Nivelle de La Chaussée ; L'école des mères 1744 Le goût est le bon sens du génie. François-René de Chateaubriand ; L'essai sur la littérature anglaise 1836 L'homme de bon sens, même s'il est lent, atteint un âge agile. Théognis de Mégare ; Les sentences et adages, 328 - VIe s. av. Le bon sens est la marque des bons esprits. Pythagore ; Les fragments - VIe s. av. Entre le bon sens et le bon goût, il y a la différence de la cause à son effet. Jean de La Bruyère ; Les Caractères, Des jugements 1668 Bon sens ne peut mentir. Victor Hugo ; Les misérables 1862 Le bon goût n'admet rien que le bon sens n'avoue. François de Neufchâteau ; La vulpeïde, prologue 1815 Le bon sens dispense de savoir. Jules Renard ; Journal 1887-1910 L'amour-propre fait que nous ne trouvons du bon sens que chez ceux qui sont de notre avis. La Rochefoucauld ; Les réflexions ou sentences et maximes morales 1665 Pâtir rend le bon sens au sot. Hésiode ; Les travaux et les jours - VIIIe s. av. Autres dictionnaires à consulter
1- La vie profonde de Anna de Noailles, extrait du recueil Le cœur innombrable (1901). 2 - Le dernier espoir de Paul Verlaine, extrait du recueil Le livre posthume (1911). 3 - La vieillesse commençante de Renée Vivien, extrait du recueil
Je ne me rends pas toujours compte que c’est une grâce que d’être en vie. Je ne me rends pas toujours compte que la vie m’a été donnée gratuitement. Je ne me rends pas toujours compte que donner, en accord avec soi-même, c’est aller dans le sens de la vie. Le soir, lorsque je suis couché dans mon lit, que je respire profondément et que j’entends mon cœur battre, je me dis que même si la vie est puissance, elle ne tient qu’à un fil, que la vie est fragile. Plus je suis à l’écoute, plus je ressens, plus je considère tout ce qui m’arrive comme étant important. Ainsi, ma manière de voir change. Je ne vois plus de la même façon. Je réapprends à voir, je réapprends à vivre. La fonction de mon regard change. Je sens que tout devient important. Tout devient important à chaque moment. Quand je vais choisir les fruits et légumes au marché, quand je marche sur le trottoir, quand je souris à un enfant, quand je répare une crevaison, quand j’attends quelqu’un, je ressens qu’il n’y a rien de meilleur. Je considère qu’il n’y a rien de meilleur que ce qui m’arrive peu importe ce qui m’arrive. La vie revêt un caractère sacré. Je me suis rendu compte que même si je pouvais penser, décider et agir, je ne suis pas le maître de ma vie mais que la Vie est ma maîtresse. Et je ne suis pas là que pour en profiter. Je la remercie et, le plus souvent possible, je suis à son service, à son écoute. J’écoute les signes qu’elle me présente au quotidien et j’essaie de voir comment je me sens dans chacune des situations, en les vivant pleinement. Il n’y a pas de situation idéale; il n’y a que ce qui nous arrive. Je considère ce qui m’arrive comme étant précieux. Je me considère chanceux d’être en vie et de pouvoir vivre. À simplement dire cela, je me sens plus léger. Je me sens devant de multiples possibilités, je me sens plus ouvert. Je sens que la vie est belle et généreuse, qu’il nous suffit seulement d’être présent et à l’écoute pour l’apprécier et de toujours aller dans son sens. Je me rends compte que tout est dans la façon dont j’aborde ce qui m’arrive. Qui suis-je pour décider ce qui doit m’arriver ? Qui suis-je pour me prendre pour le grand juge, le commentateur et le critique de premier plan ? Certes, je ne suis pas là pour cesser de souhaiter réaliser des projets ou entreprendre des actions. Qui suis-je donc, pour vouloir tout contrôler, surtout la tournure des événements ? La vie commence maintenant. La vie est belle. La vie est pleine de possibilités. La plus grande possibilité, c’est ce que nous sommes maintenant, peu importe ce que nous faisons, ce que nous avons, ce que nous représentons, peu importe notre situation ou les problèmes qui nous accablent. Ce qui est merveilleux à constater, c’est qu’à n’importe quel des moments de notre vie, nous sommes, tout simplement. Malheureusement, nous l’oublions souvent. La vie nous a été donnée et comme disait Nietzsche dans sa jeunesse Le monde te prend tel que tu te donnes. » JANVIER 2006
Unseul sujet, partout : le poème du train, la vie-train, la poésie-train, le son-train, au tintement rythmé de l'émotion, avec une dose de mystère dans nos yeux. ( J Dans ces pages uniques, nous fonçons par campagnes et villes, nuit et jour, sans arrêt, en retrouvant quelques bribes du sens de notre vie. Jacques Prévert a raison : "Le temps nous est train.""--P. [4] of cover.
Poète, critique d’art et traducteur, Yves Bonnefoy est mort vendredi 1er juillet à l’âge de 93 ans. Nous rendons hommage à l’auteur du recueil de poèmes Du mouvement et de l’immobilité de Douve en republiant le texte d’un de ses discours prononcé à l’université Rome-lll le 24 janvier 2001, et publié aux éditions William Blake and Co, à l’occasion de son titre de docteur honoris causa. Mesdames et Messieurs, mes amis, que je vous dise d’abord que c’est avec beaucoup d’émotion que je prends conscience de l’honneur que votre université me fait en me conférant le titre de docteur honoris causa. De tous les signes d’intérêt ou de sympathie que l’on peut avoir la chance de susciter, il n’en est pas qui me touchent plus que ceux qui viennent des universités, parce que je sais que dans notre société menacée de divers côtés par des forces que l’être humain ne contrôle plus, ces grandes institutions dont vous êtes l’une sont le lieu où les esprits de réflexion et de responsabilité se retrouvent presque immanquablement aujourd’hui, même si certains d’entre eux poursuivent d’autres projets, par exemple la création littéraire, laquelle n’est nullement affaiblie dans sa liberté ou sa force par l’acquisition des savoirs ou l’exercice averti de l’analyse critique. C’est à l’université que l’on défend le mieux, me semble-t-il, ce projet de civilisation qui a été à travers les siècles la grande ambition de la société humaine, et qu’il ne faut pas cesser de valoriser, malgré de récents scepticismes, parce que ce qui importe à notre existence, ce sont, oui, en premier lieu, les biens matériels qui permettent de vivre comme le corps le demande, et la justice dans la répartition de ces biens, mais aussi et autant les valeurs morales, les recherches de vérité, les œuvres d’art qui font que la vie ainsi protégée ne sera pas simple survie, privée de la joie qu’apporte le sentiment qu’il y a du sens à être sur terre. Et quant à moi, personnellement, je dois beaucoup à l’université, je puis le dire en ce point, et même comme écrivain, même comme celui qui cherche à pratiquer cette activité sans règle ni cadres de référence que l’on nomme la poésie. Sans doute ai-je toujours eu un goût marqué pour l’enquête historique et la réflexion philosophique, et c’est de ces côtés, que ne visitent pas nécessairement ceux qui écrivent, qu’il y a eu pour moi une bonne part des apports en fait innombrables que j’ai reçus des travaux savants et je pense ainsi avec gratitude à ces admirables historiens de l’art, de la religion ou des idées, sel du XXe siècle souvent si sombre, qui ont donné forme lisible à ce que le passé nous confie mais sous une forme souvent obscure. Toutefois, c’est en tant qu’écrivain au sens le plus subjectif, le plus aventureux de ce mot, c’est quand j’écris, par exemple, sous le contrôle de l’inconscient plus que d’aucun projet défini, que je sais que l’université me nourrit, et d’une façon irremplaçable. Comment cela ? Eh bien, parce que ce sont ses philologues, ses lexicologues, ses historiens du fait littéraire, qui me permettent de pouvoir lire Dante ou Pétrarque, ou Shakespeare ou Leopardi, ou Baudelaire ou Rimbaud, d’une façon qui, retrouvant et précisant les signifiants actifs dans ces œuvres, rouvrant les plis dans lesquels ne cesse jamais de s’occulter la parole, restitue leur pensée première dans toute sa force de témoignage. Et il s’ensuit que reparaît là une expérience dont je comprends que j’avais besoin, elle me donne des indices sur le chemin vers là où la poésie se trouve. Merci donc à l’université de me permettre d’être davantage moi-même. Mais aussi, merci, plus spécialement, à votre grande université de me donner l’occasion d’exprimer cette gratitude à Rome, parce qu’il n’est pas de lieu de ce monde où la recherche du sens, qui est le devoir humain et votre pratique quotidienne, a été plus que dans la ville dite à bon droit éternelle un fait constant, avec sans cesse de grands moments et un certain apport, en particulier, qui se marqua dès l’origine et qui me paraît décisif. Quel est cet apport ? Essayant de l’évoquer maintenant, je vais vous paraître peut-être bien simplificateur dans les descriptions, bien imprudent dans mes généralisations, bien précipité dans mes conclusions, en bref bien peu digne de l’institution dont je dis le bien que j’en pense. Mais je me risquerai tout de même à vous faire part d’une idée qui m’a toujours parue vraie, en tout cas toujours exalté. Une idée qui naît de l’observation de l’architecture, mais qui, en réalité, concerne toutes les autres formes de création, portant sur les aspects les plus intérieurs du rapport de la personne à soi-même. C’est à la voûte que cette pensée s’attache. À la voûte, à cet extraordinaire recourbement par lequel le mur qui s’élève pierre après pierre se fait comme conscient du voisinage d’un autre mur et se penche vers lui, risque son équilibre dans le vide qui les sépare, défie la gravitation, mais reçoit alors le secours du côté opposé de l’édifice, qui semblablement s’est porté en avant, les deux murs ensemble faisant naître alors un espace, au sein duquel on peut vivre. Et parfois, cet espace, ce n’est pas à sa base un carré ou un rectangle, mais un cercle, et ce n’est plus alors la voûte en berceau qui recouvre et rassure la vie qui y prend refuge, mais une coupole, et quel surcroît alors d’évidence et je dirai de bonheur du sommet de cette coupole, de la clef qui y retient et y distribue les forces conjointes, descend vers le pavement un axe qui y détermine un point qu’on peut dire un centre, ce qui enseigne l’idée du centre et en confère un à ce lieu où il se trouve qu’on est, cependant qu’au dessus le ciel lui-même se fait un cercle, se voûte, pour suggérer – un rêve certes, mais légitime – que le cosmos aveugle devient la maison de la vie humaine, engagée dans la tâche de recourber autour d’elle ce qui était la simple nature, et dont elle fait une terre. La réalité s’illumine, c’est un apport à la civilisation dont celle-ci reçoit un bénéfice inégalable par aucun autre. Pensez au temple grec, en effet, qui ne connaît pas la voûte ! À ces trois dimensions, deux au sol et la plus importante, la verticale, qui, n’étant pas cette fois conjointes par l’effort commun de toutes les pierres, ont besoin pour former un tout, et non une simple juxtaposition des parties, du rapport harmonieux des longueurs, des largeurs, des hauteurs et d’autres formes qui s’y inscrivent. Admirable peut être alors la musique qui se cherche puis se dégage de cette relation de grandeurs, de nombres. Nous qui regardons le Parthénon ou Paestum sommes requis, transportés par cette structure intelligible dont la beauté nous laisse entrevoir des rapports plus beaux et plus purs encore, dans l’empyrée. Nous sommes même tentés, de par cette nostalgie de chacun et de toujours qu’a si bien captée le platonisme, de nous défaire de nos attaches terrestres. Mais justement, quel danger ! […] » Télécharger gratuitement l’intégralité de cet article au format PDF. Yves Bonnefoy photo Yves Bonnefoy, décembre 2013 ©FIL/Natalia Fregoso
x3jAq. 30hse4rjpn.pages.dev/33330hse4rjpn.pages.dev/48630hse4rjpn.pages.dev/28230hse4rjpn.pages.dev/6430hse4rjpn.pages.dev/19630hse4rjpn.pages.dev/23330hse4rjpn.pages.dev/25430hse4rjpn.pages.dev/327
poésie prends la vie dans le bon sens